C'est maintenant qu'il faut se préparer Si certaines communes, à l'exemple de celle d'Ahl El Ksar, ont pris les devants en organisant des campagnes de volontariat, d'autres attendent que la catastrophe arrive... En prévision des orages d'automne, connus pour leur danger, la wilaya vient d'établir un programme de nettoyage à travers 11 chefs-lieux de daïras. Ce programme qui a débuté à Lakhdaria le 26 août se terminera aujourd'hui dans la daïra d'El Hachimia au sud de la wilaya. Ce programme qui se résume au nettoyage des avaloirs, des nids d'oued... se devait d'être une opération quotidienne à la charge des communes. Si certaines communes comme celle d'Ahl El Ksar ont pris les devants en organisant des campagnes de volontariat, quelques élus ont préféré attendre la Providence et ce, jusqu'à ce que d'autres viennent se substituer à eux et fassent le travail à leur place. La population de cette commune, ainsi que les associations, ont recouru à une opération qui est venue à bout des herbes sauvages qui avaient envahi les espaces, ainsi que le nettoyage des rives de l'oued qui traverse la commune. Lors du dernier conseil exécutif, présidé par le secrétaire général, ce problème a suscité l'ire du responsable, quand un élu justifiera son inertie par le manque de moyens matériels. «C'est un problème de volonté et non de moyens», dira le secrétaire général. «Est-ce qu'il faut attendre la catastrophe pour réagir? Le volontariat est une formule qui a donné ses fruits ailleurs, pourquoi ne pas y recourir?», ajoutera le président de la session. Précisons que chaque année en cette fin d'été et avec l'approche de l'automne, le temps se corse. Des averses violentes, causent des dégâts dans les villes construites dans des nids d'oued, à l'image de la nouvelle ville de Bouira, une partie de la Zhun de Sour El Ghozlane, la ville de Bechloul, pour ne citer que ces cas. La cause essentielle demeure l'obstruction des avaloirs et des voies de dégagement des eaux pluviales. La tendance à jeter toute sorte de détritus dans les oueds et l'absence de décharges dans certaines communes, est une autre raison à l'origine des inondations. La ville de Bechloul a connu, il y a quelques années un débordement de l'oued Ziane, qui a causé de gros dégâts aux habitants et riverains. L'ONA qui a la charge de ce dossier intervient quotidiennement dans 32 communes sur les 45. Cet organisme ne peut répondre à la totalité de la demande de plus en plus importante, en raison des extensions qu'auront connues toutes les agglomérations. Le réseau associatif, les élus communaux, les entrepreneurs locaux peuvent apporter un plus, en adhérant plus concrètement à des opérations périodiques. C'est le but envisagé par la session. La campagne lancée le 25 de ce mois ne peut à elle seule écarter le danger. Elle doit être suivie par d'autres.