Une délégation turque, composée d'une soixantaine d'hommes d'affaires activant dans plusieurs créneaux, ont visité, mardi dernier, la ville des Roses et ce, afin de tisser des liens de partenariat avec les industriels locaux. La journée de la visite a commencé par des tournées touchant plusieurs sociétés, à l'instar de l'entreprise Chami qui est spécialisée dans le textile et la fabrication de stores, dans le but de s'enquérir des éventuelles possibilités de partenariat avec les Algériens dans ce secteur. Elle a été suivie par une visite d'un nouveau complexe de détergents entrant dans le cadre de l'investissement turc en Algérie et dont le siège est à Bouinan. Ce nouveau complexe, qui est fini à 80%, contribuera, faut-il le rappeler, à absorber le taux important de chômage qui sévit dans la région puisqu'on s'attend à un recrutement massif, notamment des jeunes, et ce, en attendant d'autres opérations d'embauche, vu l'extension de ce complexe programmée pour les années à venir. L'après-midi a été caractérisée par le regroupement des hommes d'affaires des deux pays au niveau de la salle Hallil où des pourparlers ont eu lieu afin de voir les opportunités qui peuvent être offertes à notre pays et à la Turquie en matière de partenariat et d'investissement, profitables aux deux parties tout en évitant le recours aux exportations sauvages. Pour un industriel algérien qui était présent lors du regroupement, «on est prêt pour le partenariat et l'investissement bénéfique pour les deux économies, surtout en ce qui concerne la création d'emplois. Cependant, on est contre le fait que notre pays soit inondé par les produits étrangers, au détriment de nos entreprises et de notre main-d'oeuvre», dira-t-il. Les Turcs, quant à eux, ont démontré leur bonne volonté à faire réellement de l'Algérie un pays de partenariat avec les industriels locaux et, pourquoi pas, d'investissement. «Notre présence en Algérie concerne avant tout la recherche de partenariat dans plusieurs secteurs, dont la chimie, la construction, le meuble, le plastique, le fer acier, l'agroalimentaire, l'horlogerie et l'automobile, c'est-à-dire la fabrication de siège auto et tôle. Je pense dès maintenant qu'il y aura du concret, vu la disposition d'un nombre important de sociétés algériennes à collaborer avec leurs frères turcs. Dans ce sens, nous avons mis en place un site Internet et un e-mail qui sont marifed.org et [email protected] pour rester en contact avec nos futurs partenaires», dira un industriel turc qui semble satisfait de ce premier contact. M.Kerrouche, directeur de la Chambre de commerce et d'industrie de la Mitidja qui regroupe les wilayas de Blida et Tipasa, nous a fait savoir que le partenariat et l'investissement turc en Algérie est présent depuis plusieurs années. Il cite deux exemples réussis dans ce genre de relation économique, le premier concerne une usine spécialisée dans la fabrication de chauffages et de fours micro-onde à Tébessa, qui ne cesse d'inonder le marché national de ses produits répondant au rapport qualité-prix, le second est relatif à une unité de films plastiques située à Bou Ismaïl (wilaya de Tipasa) qui a pu également s'imposer parmi tant d'autres. Il faut dire que l'organisation de ce genre de visites est appelée à ne plus passer par des invitations officielles, comme c'est le cas de cette tentative. Dans ce sens, on note de plus en plus l'implication des hommes d'affaires des deux pays pour établir un programme de partenariat sans pour autant passer par les canaux officiels. Notons que le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi) peut constituer, dans ce cadre, un exemple réussi d'échanges avec les organisations patronales et les PME-PMI étrangères, puisque ce club connaît régulièrement des visites de délégations d'hommes d'affaires étrangères et autres associations à caractère économique comme c'est le cas des représentants de l'association internationale des PME-PMI qui ont séjourné dernièrement à Blida.