Le chef de la délégation algérienne à Rio au centre de la polémique Quand bien même Amar Brahmia a tous les droits pour défendre sa personne, il n'en demeure pas moins que les JO de Rio cachent très mal un profond malaise qui perdure entre certains cercles fort connus de longue date au sein du sport algérien. Dès la fin de la conférence de presse qu'il a animée avant-hier au siège du Comité olympique algérien, et dont le contenu a été rapporté par nos soins dans ces mêmes colonnes dans notre édition d'hier, Amar Brahmia a provoqué un tollé général sur le Net. Celui qui a conduit la délégation algérienne aux JO 2016 de Rio, avec l'aval du MJS et notamment celui du COA, a finalement provoqué la colère de milliers d'internautes algériens dont la plupart n'ont visiblement pas du tout «gobé» les arguments avancés avant-hier par Brahmia. Pour preuve, sur la Toile et via de nombreux réseaux sociaux, cette dernière participation de l'Algérie aux JO de Rio, a malheureusement donné lieu à des réactions en cascade sur le Net, et parmi lesquelles on retiendra celle d'un internaute qui résume à elle seule le profond sentiment de l'opinion publique et qui demande tout simplement à Brahmia de «se casser» une fois pour toutes. Même son de cloche aussi un peu partout avant-hier dans la rue, où la majorité des commentaires relevés par nos soins auprès de bon nombre de nos concitoyens, plaidait largement en défaveur de Amar Brahmia. Il est vrai que celui qui a été désigné à la tête de la délégation algérienne, avait déjà été par le passé au coeur de plusieurs sévères critiques et dont certaines avaient même largement défrayé la chronique. Il est surtout vrai que lors de son dernier clash en date, apparu au grand jour entre lui et les frères Morceli, il y a 23 ans, au lendemain du Mondial d'athlétisme 1993 de Stuttgart, et au cours duquel Noureddine avait glané pour la première fois le titre sur le 1500 m, depuis cette époque, Amar Brahmia avait perdu beaucoup d'estime auprès de milliers d'Algériens. En réalité, Brahmia n'a jamais été un homme de consensus, notamment au sein de la grande famille de l'athlétisme algérien. Pour preuve, lorsqu'il déclare haut et fort devant les médias que Toufik Makhloufi a été manipulé par une tierce personne, sans la nommer, c'est ce type de déclarations qui irrite au plus haut point l'opinion publique. Ou bien Amar Brahmia devait tout dévoiler, ou bien alors il aurait été préférable pour sa personne de saisir directement la justice. En réalité, Amar Brahmia n'a rien apporté de plus sur ce que tout le monde savait déjà, avant d'animer cette conférence de presse qui n'a pas du tout apaisé le mouvement sportif algérien. Bien au contraire, Amar Brahmia n'a fait qu'attiser davantage le feu en des termes qui passent très mal aujourd'hui. A travers cette autre fâcheuse histoire qui est venue s'ajouter dans le débat, sans cesse remis sur la table, notamment chaque fois qu'un athlète ose monter au créneau, l'opinion publique sportive perd chaque fois confiance en tous ces responsables en charge du sport algérien. Quand bien même Amar Brahmia a tous les droits de défendre sa personne, il n'en demeure pas moins que le derniers JO de Rio cachent très mal aujourd'hui un très profond malaise qui perdure toujours entre certains cercles fort connus de très longue date au sein du sport algérien. Et si Brahmia a fait le choix volontaire et délibéré d'éviter les questions qui fâchent sérieusement, il n'en fallait pas plus pour que l'opinion publique prenne cause pour Makhloufi et Bourrada. A travers les derniers JO de Rio, les mauvais réflexes continuent de porter de sérieux préjudices au sport algérien, et notamment à une catégorie d'athlètes qui n'en peuvent plus d'être continuellement pris en otage par des considérations complètement «irrecevables» aujourd'hui. La polémique autour de ce qui s'est réellement passé avant, et notamment pendant les JO de Rio, ne fait que commencer, et ce sera bien sûr au tour de Mahor Bacha que Brahmia a qualifié de «drogué», de répliquer à son tour, en réponse à la dernière sortie médiatique de celui qui a été à la tête de nos sportifs au Brésil. La guerre des clans est de nouveau ouverte, et ce sera à l'opinion publique de se faire une idée précise sur ce qui continue de se tramer dans les coulisses «feutrées» des éternels arcanes, élections du COA obligent.