Un nouveau départ dans la vie politique du pays Cette nouvelle session marque la fin de la septième législature. Dans quelques mois, l'APN devra renouveler sa composante. C'est la fin des vacances. Les parlementaires sont convoqués pour aujourd'hui au Parlement. Ils feront leur rentrée au même titre que les écoliers. L'ouverture de la session marque un nouveau départ dans la vie politique du pays. En application de l'article 135 de la Constitution adoptée le 7 février dernier, cette session consacre ainsi l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions. Au lieu de deux sessions parlementaires, il n' y aura qu'une seule session qui sera censée s'étaler sur 10 mois, mais législatives obligent, elle sera exceptionnellement écourtée à 8 mois. Mais le clou de ce début de la dernière législature de l'actuelle APN est forcément la loi sur les binationaux. Le texte endossé par le gouvernement ne fait pas l'unanimité dans un sens comme dans l'autre. Alors que certaines forces politiques plaident pour les binationaux, des voix de la société civile réclament un durcissement de la loi en préconisant l'élargissement de l'interdiction aux binationaux les fonctions de chefs de partis politiques et de directeurs de journaux. Bref, le sujet ne passera certainement pas inaperçu. Plusieurs projets de lois d'une grande importance seront soumis à l'examen. Il s'agit entre autres du projet de loi de finances 2017, le projet d'amendement de la loi relative à la retraite anticipée ainsi que des projets organiques. Le débat promet d'être houleux au sein de l'hémicycle. Le projet de loi de finances 2017 et celui sur la retraite anticipée, qui alimentent la polémique ces derniers temps, vont sans douter chauffer les esprits. Les partis de la coalition et ceux de l'opposition s'échangeront des tirs croisés. Ces derniers, qui débattront des projets de loi en profiteront pour «régler leurs comptes», surtout que la session de printemps s'est achevée sans mettre fin aux hostilités sur nombre de dossiers. L'opposition attend juste le moment opportun pour de verser sa colère sur le gouvernement et ses partisans. Certains partis ont déjà mis en garde le gouvernement contre d'éventuelles mesures qui risquent d'embraser le front social dès la rentrée. Le Parti des travailleurs s'est manifesté d'avance en appelant le gouvernement à épargner le citoyen de nouvelles augmentations qui vont mettre les ménages à rude épreuve. Nul n'ignore que les dernières augmentations apportées par la loi de finances 2016 ont fragilisé le pouvoir d'achat des Algériens. Vu que la crise économique persiste avec la poursuite de la chute des prix du pétrole, les Algériens craignent d'autres augmentations. L'opposition, qui prétend défendre les couches défavorisées, promet de refaire le scénario de l'année dernière en contestant avec force toute mesure dans ce sens. Ainsi, le projet amendant le régime des retraites promet un véritable casse-tête chinois. Les élus du peuple seront interpellés par les syndicats et les organisations de la société civile pour s'opposer à la décision du gouvernement. Depuis l'annonce de la suppression de la retraite anticipée, le front social est en ébullition constante. 16 syndicats autonomes menacent de paralyser tous les secteurs d'activités début septembre si le gouvernement ne renonce pas à sa décision. Les élus du peuple doivent donc peser de tout leur poids pour ne pas décevoir leurs électeurs. D'autres projets qui concernent la vie politique du pays seront au menu. Les députés auront également pour mission d'examiner des projets de lois qui concernent les partis politiques en premier lieu, et les associations. Ces projets vont constituer sans doute un terrain de confrontation entre les partis de la coalition et ceux de l'opposition. Les deux parties se battent pour renforcer leur poids sur l'échiquier politique prochainement. Cette nouvelle session marque également la fin de la septième législature. Dans quelques mois, en avril ou en mai, l'Assemblée populaire nationale devra renouveler sa composante au terme de son mandat. «Tout le monde veut décrocher un autre mandat», nous confie un responsable au sein de l'administration parlementaire. Nombre d'entre eux préféreraient sacrifier les débats de l'APN pour aller à la rencontre des citoyens. Ils sont même très actifs sur les réseaux sociaux où ils font part de toutes leurs activités sur le terrain. Sachant que le prochain gouvernement sera issu du parti majoritaire après les élections, les ministres comme les députés se serrent les coudes pour se positionner sur les listes électorales, ce qui promet une bataille féroce en 2017.