La rentrée s'annonce sous de bons auspices La rentrée de cette année est un test grandeur nature pour la ministre dans son combat contre les conformistes et les anti-réformes. A Bouira, à l'instar des autres contrées du pays, les préparatifs pour la bonne prise en charge des apprenants ont été engagés en juillet dernier. Comme rapporté dans une précédente édition, la rentrée 2016/2017 se résume en chiffres selon ce qui suit. Ainsi et selon la direction de l'éducation de Bouira, 80.450 élèves rejoindront les 543 groupes scolaires répartis à travers le territoire de la wilaya. 4145 rejoignent pour la première fois les bancs des écoles. 48.996 est le nombre d'enfants scolarisés dans les 125 collèges d'enseignement moyen. Pour le secondaire ils seront 27.834 à suivre leur enseignement dans les 57 lycées que compte la wilaya. 7094 est le nombre d'élèves qui sont admis au cycle secondaire. Si pour ce palier l'effectif s'est réduit de 2225 étudiants, le primaire a connu une hausse de 4145 enfants et le moyen une augmentation de 1316 élèves. Même si les responsables restent optimistes quant au taux d'occupation des classes (TOC) estimé à celui de 25 à 28 élèves, certains établissements connaîtront une charge avec des classes à 40 élèves sinon plus. C'est le cas de l'école Hadjabi et du CEM Khidder au chef-lieu de wilaya. Pour le volet encadrement pédagogique, la direction de l'éducation affiche une totale sérénité. Le recours au recrutement par concours national a permis l'affectation de 584 nouveaux postes au primaire et 210 pour le cycle moyen. Ces nouvelles recrues s'additionneront pour donner un effectif global de 16.188 enseignants dont 4957 au primaire, 6 274 au moyen et 4561 au secondaire. La nouveauté et c'est une première, les enseignants chargés de dispenser de nouveaux programmes, notamment pour les premières années des collèges, sont concernés par des formations périodiques chaque samedi. Ces regroupements confiés aux inspecteurs des matières visent à familiariser les enseignants avec ces programmes plus modernes et plus proches du quotidien de l'apprenant et visant à améliorer leur «savoir-faire». La superposition de la date et celle de l'Aïd dans quelques jours est l'autre souci qui tarabuste les esprits des parents. Les fournitures scolaires, l'achat des effets vestimentaires de juillet, août et celui du traditionnel mouton sont trois occasions qui porteront un coup fatal au portefeuille d'un citoyen déjà «ruiné» par les dépenses des vacances et du mois de Ramadhan, auxquelles viennent s'ajouter celles des diverses fêtes. «Chaque occasion est une corvée. Comme si toutes les dépenses de l'été et celles de ce début du mois ne suffisaient pas voilà que les factures de l'énergie arrivent comme un couperet» nous signale un parent. «Oui l'Etat nous a consenti une aide de 3000 DA et la gratuité des livres, mais ces aides sont une goutte d'eau dans un océan», ajoutera notre interlocuteur. Au-delà de toutes ces données, la rentrée de cette année est un test grandeur nature pour la ministre dans son combat contre les conformistes et les anti-réformes. La dégradation qui a amené les scandales du bac, qui a jeté l'école algérienne vers les abîmes et les profondeurs des classements suffit comme argumentaire quant à l'utilité de changer les choses.