La vente d'alcools sur le bord des routes mérite d'être soulevée. Le site touristique de Tikjda a été envahi ce week-end par des milliers de personnes venues des quatre coins du pays pour s'adonner à des jeux et autres cures d'oxygénation. Les énormes couches de neige qui recouvrent la région depuis deux semaines ont permis aux visiteurs de passer des journées agréables. En marge de cette satisfaction, il continue à persister des comportements qui n'honorent point leurs auteurs. La vente de l'alcool sur le bord des routes mérite d'être soulevée. Beaucoup de familles accompagnées d'enfants se retrouvent nez à nez avec des « ivrognes » qui empoisonnent la vie. La présence des gendarmes et des gardes communaux, chargés d'assurer la sécurité, n'est point dissuasive. Les deux infrastructures touristiques qui existent sur place en souffrent beaucoup. L'auberge perd des clients qui préfèrent s'approvisionner dehors pour la cherté des produits. Le Centre national des loisirs et sport qui relève du ministère de la Jeunesse et des Sports peut, avec une aide de l'Etat, être remis à niveau et servir à émanciper l'activité touristique. Ce centre qui souffre encore des séquelles de la décennie noire, nécessite des subventions pour combler l'énorme déficit qui l'empêche de prendre une quelconque initiative. En se désistant d'une partie au profit du COA, les responsables voulaient relancer l'activité au sein de l'établissement qui offre toutes les commodités pour accueillir dans de bonnes conditions les touristes. Le retour de la quiétude et de la paix favorise grandement cette option. L'auberge qui relève de l'entreprise EGT-Centre applique des prix au-dessus des moyens des populations locales avides de randonnées et d'air pur. Certes, la structure travaille à un rythme appréciable en période d'hiver et pendant les fins de semaine mais, rares sont ceux qui s'y rendent durant les jours de semaine. Les prix sont l'unique raison qui amène les Bouiris à se rendre sans transiter d'un «tourisme de masse» en lieu et place d'un tourisme pour les nantis seulement. Un simple fonctionnaire ne peut se permettre un séjour dans sa propre région. La nature a favorisé la région d'une flore qui se régénère depuis l'incendie criminel en 1997. L'existence aussi de moyens mécaniques, hélas en panne, sont deux éléments qui peuvent dans l'immédiat redonner à Tikjda une place importante dans la stratégie économique de la région. La commune d'El Esnam compétente administrativement, souffre d'un taux de chômage qui dépasse la norme nationale. Tikjda peut absorber une partie de la demande. Cet argument suffirait pour convaincre les responsables et les amènerait à solliciter l'aide du ministre qui connaît plus que tout autre Tikjda.