La rentrée sociale a été marquée hier par une forte tension devant le siège de la wilaya et sur le boulevard de la Liberté fermé à la circulation dans les deux sens par les habitants des villages de Aïn Skhoun et Ighil Oujilvane, relevant de la commune de Béjaïa. Des dizaines d'habitants des villages d'Aïn Skhoun et Ighil Oujilvane, relevant de la commune de Béjaïa, à quelques encablures du campus universitaire de Targa Ouzemour, ont procédé, dans la matinée d'hier, à la fermeture du boulevard de la Liberté, devant la grille d'entrée du siège de la wilaya, pour soulever haut et fort des revendications qui ne datent pas d'aujourd'hui. Le problème de la route car des plus impraticables, en raison des travaux d'AEP et d'assainissement, est présent. Il est la préoccupation de l'heure jugent les manifestants. Le maire de la commue en sa qualité de premier magistrat et quand bien même la manifestation ne s'adressait pas à lui, a, tout de même, jugé utile de se rendre sur les lieux pour discuter avec les manifestants leur expliquant que sa municipalité ne peut pas intervenir sur la chaussée tant que les travaux de l'ADE et de la SDE ne sont pas achevés. «On ne peut passer au bitumage de la chaussée tant que les travaux d'assainissement et d'alimentation en eau potable ne sont pas achevés» a-il dit devant l'assistance visiblement pressée d'en découdre, mais la force de conviction du maire a vite débouché sur la désignation d'une délégation qu'il a rencontrée au cabinet du wali? Un rendez-vous est pris pour aujourd'hui sur les lieux pour voir de près la situation et décider avec les responsables concernés des mesures les plus urgentes à prendre. La route de Aïn Skhoun, au-delà de l'université, est en effet, jonchée de profondes crevasses provoquant les nuages de poussière qui s'infiltrent dans les domiciles. Les manifestants ne peuvent plus supporter cette situation et revendiquent, avec force, l'amélioration de leur cadre de vie. L'alimentation de leurs villages en eau potable et en électricité sont d'autres revendications à travers cette fermeture, des plus symboliques de cette artère coupée dans les deux sens à la circulation, les policiers ont eu tout le mal du monde à canaliser le flux des véhicules aux carrefours de Daouadji et de Rabéa, provoquant d'énormes bouchons dans toute la ville dans une conjoncture de rentrée sociale pas facile à maîtriser.