Nourredine Bouterfa reçu par les responsables iraniens Le ministre de l'Energie Nourredine Bouterfa a affirmé avoir obtenu le soutien de l'Arabie saoudite, de l'Iran, du Koweït, du Venezuela, du Qatar et de la Russie pour parvenir à un consensus. Personne ne manque à l'appel. Toute la grande famille est là. Comme au bon vieux temps, la diplomatie algérienne a réussi à aplanir les différends, à mettre en sourdine les rancoeurs pour faire face à l'adversité, pour relever des défis qui engagent l'avenir des générations futures. Une botte secrète qu'elle maitrise à merveille. Elle la sort pour sortir de l'impasse. Comme c'est le cas en ce moment. Les pays producteurs de pétrole dont les économies ont terriblement souffert de la dégringolade des prix du pétrole sont dos au mur. Ils doivent réagir pour redresser la barre, inverser le cours de ce destin qu'ils ont en commun qui pour le moment est en train de leur jouer un bien mauvais tour. Pour certains d'entre eux, à l'instar du Venezuela, c'est carrément une question de survie. Pour les autres c'est une question de sursis. Le niveau actuel du prix du baril ne répond pas à leurs besoins. Il met en danger leurs équilibres budgétaires. Le sursaut aura-t-il lieu? Apparemment oui. La prise de conscience est collective. Plus question de jouer perso. L'Algérie donne les dernières touches pour que le sommet informel de l'Opep qui doit se tenir sur ses terres en marge du 15ème Forum international de l'énergie débouche sur une décision qui puisse permettre aux cours de l'or noir de rebondir durablement. A l'issue d'entretiens qu'il a eus vendredi soir à Paris avec le ministre saoudien de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minières, Khalid Al-Falih et le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, le ministre de l'Energie Nourredine Bouterfa s'est dit «optimiste» quant au succès du rendez-vous d'Alger. «Nous sommes en relation avec les membres, le SG de l'Opep et cela fait partie de ce travail de mise en marche d'un consensus, et je suis optimiste», a-t-il souligné. «Nous avons discuté de ces deux sujets et nous avons convenu de travailler notamment pour la réussite du forum, le dialogue producteur-consommateur est très important, et également la réunion informelle de l'Opep sur laquelle nous travaillons pour essayer de trouver un consensus sur le marché (pétrolier, Ndlr)» a-t-il précisé. Le dialogue entre les membres de l'Opep est «déjà un succès» et «nous travaillons pour ça» a-t-il ajouté. Le ministre affirme avoir obtenu dans cette perspective des soutiens de poids. «Il y a le soutien de l'Arabie saoudite, du Qatar, de l'Iran, du Venezuela, du Koweït et des pays non Opep, notamment la Russie où je viens d'avoir une grande discussion avec le ministre (Alexandre) Novak», a confié le successeur de Salah Khebri, qui a fait remarquer que «tout cela est pour le succès de la réunion» d'Alger. Avant de s'envoler pour Paris où il s'est réuni avec son homologue saoudien et le SG de l'Opep, le ministre de l'Energie, s'était entretenu dans la matinée du 9 septembre à Moscou avec le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak. «La réunion informelle des pays mem-bres de l'Opep «offrira l'opportunité pour parvenir à un accord qui favorisera la stabilisation du marché du pétrole», a déclaré Nourredine Bouterfa à l'issue de cette rencontre. «L'Algérie a, dans ce sens, une proposition qu'elle soumettra aux participants de la réunion d'Alger. Nos consultations menées auprès de nos partenaires montrent qu'il y a un consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché. C'est déjà un point positif», a annoncé l'ex-directeur général du groupe Sonelgaz qui a affiché sa confiance quant au rendez-vous du 27 septembre. La rencontre d'Alger «pourrait bien déboucher sur une entente» des acteurs concernés par la question, a-t-il conclu. «Le marché du pétrole doit se stabiliser avec des prix moins volatils. C'est ce que nous essayons de faire à travers nos consultations pour que les pays membres agissent dans une seule direction: rétablir la stabilité durable du marché», a déclaré de son côté le SG de l'Opep, Mohammed Barkindo, à la Télévision algérienne, à l'issue de son entretien avec le ministre de l'Energie Nourredine Bouterfa. Du souhait à la certitude, il n'y a vraisemblablement qu'un pas que tous veulent franchir.