Hier, au forum d'El Moudjahid, M. Hachemi Belmadi est venu défendre «le nouveau Mobilis». La direction dit privilégier le dialogue avec les clients pour le moment, «mais rien ne nous empêchera de recourir à cette ultime étape. Mobilis doit absolument recouvrer toutes ses créances», précise M.Belfodil. Hier, au forum d'El Moudjahid, M.Hachemi Belmadi est venu défendre «le nouveau Mobilis». Une entreprise restructurée, rénovée «réunissant toutes les conditions lui permettant de s'imposer dans le marché de la téléphonie mobile en Algérie.» «Avant on ne pouvait pas parler de concurrence, parce que nous n'avions pas les moyens de nos objectifs, mais actuellement nous disposons d'atouts uniques». En somme le P-DG d'Algérie Télécom estime que l'opérateur historique a su rattraper le retard accusé au début de son lancement grâce à un travail de remise à niveau, entamé depuis juin 2004, autrement dit, au lendemain du départ de M.Chettih à la tête de l'entreprise. Pour 2005 Mobilis s'est fixé comme défis: atteindre trois millions d'abonnés, (elle atteint 1,25 million actuellement), lancer une offre Gprs complète, mettre en place un service clients disponible en permanence, proposer un réseau de haute qualité qui couvrira plus de 95% de la population algérienne. «Des objectifs ambitieux», atteste le conférencier, nécessitant un budget colossal. Pour l'année en cours, le montant global des investissements pour Mobilis atteindra 30 milliards de DA. Partant du principe que la bataille de demain sera dominée par les services, M.Belmadi annonce que Mobilis fera, à partir du mois de juillet, de nouvelles offres «pour fidéliser ses clients». Ce dernier n'en dira pas plus sur cette question: «Nous révélerons ces offres au moment opportun». Néanmoins il annonce, après insistance des journalistes présents, la création d'un réseau privé pour les entreprises et les institutions. Pour rappel, Mobilis propose actuellement cinq produits sur le marché, qui sont «Mobilis, la Carte», «Mobilis +» (Gprs-MMS), l'offre «Flotte», le «Forfait» et «Résidentiel». Sur un autre sujet, le P-DG de Mobilis a précisé que l'entreprise a mis en place une commission de suivi des créances. Par ailleurs un audit complet a été fait pour saisir les raisons de ce non-paiement des factures: «Nous n'avons pour le moment introduit aucun cas en justice, privilégions la discussion et le dialogue avec les clients, mais rien ne nous empêchera de recourir à cette ultime étape. Mobilis doit absolument recouvrer toutes ses créances. Nous sommes une entreprise privée ayant besoin de toutes ses ressources financières pour pouvoir réaliser ses ambitions», lance-t-il. Sur ce point aussi Belmadi s'est montré très peu prolixe, refusant de dévoiler le montant de ses créances, idem sur la question relative à l'impact de l'ouverture du capital d'Algérie Télécom à Mobilis: «Nous sommes une filiale de AT donc il y aura certainement des retombées directes sur notre organisme». Mobilis compte reprendre ses parts de marché, être constamment compétitif, et participer au développement national. Ce sont les principaux «soucis» des responsables de cette boîte qui envisage d'atteindre 6 millions d'abonnés en 2006.