Les 9000 agents d'hygiène mobilisés par Netcom et Extranet ont réussi le pari d'offrir aux citoyens un après-Aïd propre... Vers les coups de midi, premier jour de l'Aïd. Alors que les citoyens s'apprêtaient à déguster leurs moutons respectifs, ils sont surpris par les bruits assourdissants de camions, qui font rappeler ceux qui vaporisent les pesticides antimoustiques! Curieux pour cette heure de la journée! En fait, c'était vraiment des camions, mais pas antimoustiques mais antidéchets. Ce sont les agents Netcom et Extranet qui n'avaient pas perdu de temps pour se mettre au travail. Ils ramassaient les ordures et «pulvérisaient» de l'eau sur les trottoirs pour empêcher que, comme à son habitude, Alger ne croule sous les ordures après la cérémonie du Sacrifice. Il faut avouer que la tâche n'était pas facile avec le manque de civisme de certains citoyens qui ont plongé nos trottoirs dans des bains de sang, agrémentés d'entrailles, de boyaux, de monceaux de peaux déployés sur le foin et les déchets organiques des moutons... De véritables scènes de guerre qu'il était difficile de nettoyer, même avec les moyens les plus sophistiqués qui puissent exister. Mais comme de vrais soldats, les 9000 agents d'hygiène mobilisés par Netcom et Extranet ont accompli leur mission comme il se doit. La collecte des déchets a démarré dès la fin de matinée. Plusieurs rotations ont même été effectuées durant la journée. Une virée dans certains quartiers de la capitale a permis de constater qu'effectivement, la ville a été débarrassée des ordures occasionnées par le Sacrifice de l'Aïd. Sur place, les éboueurs s'affairaient à nettoyer les rues alors que les camions à benne tasseuse enlevaient les quelques sacs-poubelles déposés tardivement. La forte amélioration du service de la collecte constatée durant et après l'Aïd revient donc à la bonne organisation et surtout au renforcement des moyens mis en place. Il faut toutefois préciser que, même si certains citoyens ont fait preuve d'incivisme, beaucoup ont eu par contre un sens civique exemplaire. Ils ont respecté certaines règles de précautions indispensables lors du rituel du Sacrifice du mouton, ce qui a facilité la tâche aux agents de collecte des ordures. Dans certains quartiers, les citoyens se sont même organisés pour le ramassage et le nettoyage du quartier après avoir accompli le rituel. Un véritable esprit de solidarité s'est caractérisé dans ces espaces. Des groupes se sont occupés du Sacrifice alors que d'autres ont pris le relais pour le nettoyage. Ils ont ainsi laissé leur quartier nickel. Des exemples à suivre car, même si l'opération de ramassage et le civisme des citoyens ont connu une amélioration par rapport aux Aïds précédents, il n'en demeure pas moins que cela reste insuffisant. Il ne faut pas se voiler la face. Aïd ou pas Aïd, nos ruelles, quartiers et villes sont plongés à longueur d'année dans les ordures. Alger est l'une des capitales les plus sales au monde. Jadis, appelée la Blanche, elle n'est que l'ombre d'elle-même. Partout où on va, on est «agressés» par les poubelles. La responsabilité est partagée entre les sociétés de ramassage des ordures et les citoyens. Il est temps que l'on prenne nos responsabilités pour vivre dans la propreté...