Et la série continue... Une erreur dans le manuel scolaire de géographie de première année moyenne, alimente la polémique et ouvre une brèche aux partis islamistes qui exigent la tête de Benghebrit. Le ministère de l'Education nationale a décidé la retrait «immédiat» du manuel scolaire de géographie de la 1ère année moyenne suite à une erreur figurant à la page 65, reconnaissance de l'Etat hébreu sur l'une des cartes de géographie de ce livre. La Palestine est remplacée par Israël, cette nouvelle a fait, hier, le tour du Web, des syndicats et des partis islamistes qui appellent au scandale et le ministère de l'Education avance la théorie du complot. Dans un communiqué rendu public, avant-hier, le ministère de l'Education nationale a affirmé que «la version homologuée du manuel en question ne comportait pas cette erreur», «laquelle relève de la responsabilité de l'éditeur en question». De ce fait, la ministre de l'Education a reconnu d'une manière officielle l'existence de cette erreur dans le livre de géographie publié par la maison d'édition l'Office national des arts et de la typographie et ordonne son retrait immédiat. «Suite à la constatation d'une erreur dans une page du manuel de géographie de la 1ère année moyenne, édité par l'Entreprise nationale des arts graphiques, le ministère de l'Education nationale a pris la décision de procéder au retrait immédiat du manuel en exigeant de l'éditeur d'apporter les rectifications nécessaires», lit-on dans le communiqué. Le ministère de l'Education refuse d'admettre sa responsabilité dans ce qui s'est passé et avance la thèse du complot qui n'est pas d'ailleurs, écartée dans cette affaire qui vise la tête de la ministre de l'Education nationale. Ce n'est pas la première fois que cette dame fait l'objet d'une attaque virulente de la part des partis politiques et les syndicats d'obédience islamiste, qui ne demandent que son départ immédiat de la tête du ministère de l'Education nationale qualifiée par ses détracteurs comme ennemie numéro «Un» de «l'arabe et de l'islam seules constantes de la nation». Par ailleurs, depuis son installation à la tête de ce département sensible, elle n'a pas manqué de recevoir de nombreuses charges et invectives à chaque fois qu'elle a évoqué l'algérianisation de l'école algérienne. Les partis islamistes ont exprimé publiquement leur intention de détrôner la ministre, peu importe le prix à payer. Même si le directeur de l'Office national des publications a reconnu l'erreur, les syndicats de l'éducation dont l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), accusent publiquement la ministre de l'Education, en lui incombant la responsabilité de la situation. Même son de cloche enregistré chez le Syndicat national des travailleurs de l'éducation, (Snte), qui a adopté le même discours en incombant la responsabilité de cette «grave erreur» à la ministre de l'Education nationale, qui a «refusé de reporter l'application du programme de deuxième génération sous prétexte que les manuels scolaires ont été conçus et établis par des spécialistes en la question, et le résultat: un «scandale» a souligné le chargé de communication du syndicat Kouider Yahyaoui. De son côté, le chef de file de la mouvance islamiste en Algérie Abderrezak Makri, a réagi à l'annonce du retrait d'un manuel scolaire par le ministère de l'Education nationale suite à une grossière erreur «glissée» à l'imprimerie. Pour l'exploitation de cette situation en sa faveur, après plusieurs tentatives échouées de détrôner Benghebrit, Makri fait peser des doutes sur l'existence d'un nouveau complot contre la ministre de l'Education devenue la cible préférée des partis islamistes.