Une vue de la rencontre La maîtrise du processus d'exportation et des techniques de performance y afférentes constitue désormais une tâche incontournable pour le FCE et ses partenaires. La promotion des exportations et la formation en la matière ont été l'objet d'un workshop organisé hier conjointement par le Forum des chefs d'entreprise et la Chambre algéro-allemande (AHK). Lors de cette rencontre, un survol des échanges entre l'Algérie et l'Allemagne a été fait. Ce faisant, on a indiqué que l'exportation algérienne tourne autour de 94,54 d'hydrocarbures et 5,34 hors hydrocarbures. Du côté allemand, les exportations vers l'Algérie relèvent essentiellement de produits pharmaceutiques, agroalimentaires et de l'automobile. L'enjeu pour les deux pays est, selon les participants au workshop, de développer ces échanges, de les diversifier et de les rééquilibrer, notamment du côté algérien, en améliorant l'offre exportable hors hydrocarbures. A cet effet,Mme Evelin Ayadi-Krenzer chargée de la promotion des exportations agroalimentaires, artisanat et tourisme, a fait savoir que» AHK Algérie est disposée à accompagner individuellement les entreprises et les institutions algériennes, à les informer et sensibiliser sur les exportations vers l'Europe et à promouvoir les produits algériens en Allemagne». Du côté du FCE, Madame Nacéra Haddad, vice-présidente du forum, a également insisté sur l'importance de la promotion des exportations hors hydrocarbures, qui constitue une voie incontournable pour l'essor de l'économie algérienne tout en précisant néanmoins que l'exportation est un métier qui s'acquiert par la formation et l'exercice. En effet, pour exporter, il faut d'abord avoir une offre exportable éligible à l'exportation, conformément aux normes en vigueur dans le marché ciblé. Ensuite, il convient de trouver un partenaire engagé et parvenir à un accord avec lui mais, à ce niveau, plusieurs paramètres entrent en jeu, notamment la qualité, le prix, le temps, etc. Et ces paramètres, une formation pointue et un exercice ardu sont nécessaires pour les maîtriser. De ce fait, il est évident que la formation et l'exportation, les deux objets du workshop FCE/AHK Algérie, constituent deux segments essentiels pour garantir la durabilité et la rentabilité d'une entreprise. Car, estime-t-on, une entreprise qui n'est pas capable d'exporter est à terme vouée à la disparition, surtout dans la conjoncture actuelle qui est marquée par une mondialisation effrénée des échanges commerciaux et des flux d'investissement. Le FCE, qui ne rate aucune occasion d'appeler à la promotion des investissements, notamment à travers l'assouplissement des procédures administratives, l'allégement des charges y afférentes et la réduction des coûts de transport maritime et aérien, passe désormais à la phase supérieure en s'intéressant aux aspects techniques inhérents à l'acte d'exporter ainsi qu'aux performances dont il faut faire preuve pour se tailler une place de choix dans le marché international. Il est vrai que certaines entreprises algériennes à l'image de Condor, Iris, NCA-Rouiba, etc., arrivent à placer leur produits dans certains pays, en particulier en Afrique. Mais le volume des exportation reste très en deçà des potentialités de l'Algérie. Il y a quelques mois, le ministre de l'Industrie Abdessalem Bouchouareb, a déclaré que l'Algérie ne sait pas exporter. Cette déclaration sonne, d'un coté, comme un aveu d'impuissance devant la machine commerciale de certains ténors du commerce international, mais, d'un autre côté, elle résonne comme un appel solennel à une meilleure maîtrise du processus aussi bien par les institutions en charge du commerce extérieur que par les entreprises elles-mêmes. Le FCE, conscient de l'importance de l'enjeu, a vite pris la chose en main et désormais la formation à l'exportation fera partie de ses «dadas».