Alger prend des couleurs La capitale fait peau neuve depuis un moment déjà, mais les travaux d'embellissement sont passés à l'étape supérieure, à quelques jours de la Rencontre d'Alger sur le pétrole. Lentement, mais sûrement, Alger est en train de retrouver sa blancheur d'antan! En effet, depuis que Abdelkader Zoukh a pris les rênes de la wilaya, il a entamé les travaux d'Hercule pour embellir la capitale et sa banlieue. Cela a commencé par le vieux bâti qui est en train de retrouver une seconde jeunesse. Les façades sont refaites à fond, les immeubles sont renforcés. Les trottoirs sont refaits et les routes asphaltées. Les murs sont badigeonnés plus souvent. Du vrai mobilier urbain a été installé. Alger sera même bientôt la première capitale sans bidonville, mieux encore: beaucoup de ses bidonvilles ont été transformés après leur destruction en espaces verts. D'ailleurs, en parlant d'espaces verts, les jardins publics d'Alger sont en train d'être réhabilités les uns après les autres, offrant aux Algérois de vrais bols d'air! On cite l'exemple du parc Sofia ou encore Tifariti au centre qui sont des oasis en plein milieu du boucan algérois. Plus à l'est dans la banlieue, il y a le jardin botanique de Rouiba qui était complètement abandonné et fermé au grand public, qui a réouvert ses portes pour redevenir le paradis qu'il était. Que dire alors de la promenade des...Algérois, à savoir celle des Sablettes! Ce véritable bijou est devenu la nouvelle soupape de décompression des Algérois, qu'ils soient du Centre ou de sa banlieue, avec son tramway, sa piétonnière, ses jeux pour enfants, ses centres commerciaux et de loisirs et surtout son air marin! Une véritable ambiance festive y règne. Les familles, qui représentent le plus gros de la foule, font des courses, du lèche-vitrine, font profiter leurs enfants des loisirs disponibles ou tout simplement se promènent en bord de mer. Un luxe pour des Algérois habituellement confinés chez eux! Par voiture, par tramway et même à pied, la foule afflue sur cette promenade qui n'a rien à envier à celles qu'on trouve en Occident. Bref, Alger se fait belle! Mais même si ces travaux ont débuté depuis un moment déjà, ils sont passés à l'étape supérieure à quelques jours de la Rencontre d'Alger sur le pétrole. Pour connaître l'itinéraire des participants, il suffit de suivre... l'odeur de la peinture. A l'avenue de l'ALN (ex-Moutonnière) en venant de l'aéroport, de nouvelles glissières d'autoroute ont été installés et repeintes. Les arbres qui longent cette route ont été taillés, la tondeuse a été passée pour le gazon. On a même vu des fleurs qui ont poussé de sous terre. Des ouvriers pressent le pas pour terminer ce nouveau «décor». Le wali d'Alger a été aperçu le week-end dernier comme chef de projet où il inspectait lui-même ces travaux. La pierre des vielles bâtisses d'Alger, elle, a été nettoyée au «kärcher». Et pour les taches résistantes telles que la mousse verte, on frotte à l'aide de brosses métalliques et un peu d'acide.Les lampadaires, les plaques de signalisation et les bancs publics. L'éclairage public a également été vérifié et les ampoules grillées ont été remplacées. Les poubelles et toutes sortes de détritus ont disparu. Il faut dire qu'Alger doit se faire belle pour recevoir le gotha mondial du pétrole. Tout doit être parfait pour que cette opération commando qui doit sauver le pétrole et par ricochet le pays, soit une réussite totale. Rien ne doit être laissé au hasard, à commencer par la propreté de la ville et l'accueil des invités. Les enjeux sont trop importants. Néanmoins, le passage de la 5e pour ces travaux d'embellissement pourrait cacher une belle surprise... La rumeur actuelle parle d'une «virée» algéroise du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Selon le journal électronique Maghreb émergent, le chef de l'Etat a programmé de se rendre sur le site du chantier de la Grande Mosquée d'Alger dans la commune de Mohammadia au coeur de la baie d'Alger. Il faut dire qu'il y a des signes qui laissent entrevoir une telle visite. Une agitation particulière est remarquée au niveau du chantier, où on essaye à tout prix de donner forme à ce projet qui tarde à arriver alors qu'il devait être livré en ce mois de septembre. Des plaques indicatives ont été installées, on peut aussi apercevoir la route de l'intérieur du chantier qui a eu droit à du goudron même les zincs qui couvrent l'intérieur du chantier sont repeints. Les ouvriers chinois sont sur le qui-vive. Une fin de septembre donc chargée attend «El Bahdja» qui s'est mise dans sa plus belle tenue...