Chacun de ces concessionnaires a enregistré, notamment, au courant de l'année 2004, des bénéfices assez importants. C'est indéniable, le marché de l'automobile fait l'objet d'une expansion qui va crescendo en Algérie, et pour cette année encore, le rythme de sa croissance est annoncé à une « vitesse vertigineuse », de l'avis des concessionnaires les plus en vue, installés à l'intérieur du pays. En effet, l'automobile est de plus en plus présente au sein de la société algérienne, comme en témoignent à l'unisson les patrons de Renault, Peugeot et Toyota, lors d'une rencontre-débat tenue mercredi dernier à Alger. Il y a lieu de souligner, d'emblée, que chacun de ces concessionnaires a enregistré, notamment, au courant de l'année 2004, des bénéfices assez importants et un chiffre d'affaires plutôt satisfaisant, et ce, nonobstant le recours des Algériens aux véhicules d'occasion ayant atteint, durant l'année écoulée, un seuil de 40% du volume global des ventes. En 2004, les Algériens se sont offert quelque 120.000 véhicules neufs et la majorité de ces opérations d'achat a été effectuée auprès des concessionnaires cités plus haut. Bien évidemment, ce chiffre correspondant, donc, au nombre de véhicules vendus, n'a pas manqué d'induire une extension du parc automobile évalué aujourd'hui à pas moins de 3 millions de véhicules. Au regard de M.Pascal Maurel, directeur général de Peugeot Algérie, la préférence pour le véhicule neuf, de plus en plus manifeste chez les Algériens, cela veut dire tout simplement que ces derniers «font confiance aux concessionnaires». Cependant, si ces mêmes concessionnaires ont réussi à augmenter leur volume de vente, notamment au courant des années 2003-2004 où le marché de l'automobile a atteint un taux de croissance de 70%, cela résulte également, selon M.Maurel, des efforts consentis en termes de service de vente ainsi qu'en raison de l'intégration de paramètres «pragmatiques» dans l'évaluation du marché. Sur ce point précis, M. Michel Tranche, directeur de Renault Algérie, dira, pour sa part, que son entreprise est «passée de 80 critères d'évaluation à 200 paramètres intégrés dans l'étude du marché». Jusque-là donc, l'on peut affirmer aisément que l'expansion en Algérie du marché automobile tient lieu, d'une part, de la demande exponentielle des citoyens et, d'autre part, du professionnalisme avéré des concessionnaires. Mais à vrai dire, l'expansion du marché n'aurait pu atteindre le niveau où il en est actuellement, sans l'apport du crédit bancaire octroyé au citoyen pour l'achat de son véhicule. En ce sens, soulignons à titre illustratif que les crédits-véhicule accordés par les banques représentent, en 2004, quelque 40% des ventes de la maison Renault Algérie.