La bande à Sendjak déterminée à aller au bout du rêve Le MOB a écrit son nom aux couleurs Vert et Noir sur le registre d'or des annales du football africain. Vouloir c'est toujours pouvoir dit l'adage...Ils ont cru en leur belle étoile, ils ont réalisé le rêve de tout un «peuple». Oui de tout un peuple, le peuple algérien, car cette victoire est nationale étant donné que les Crabes représentent le football national en cette coupe de la CAF. Ils ont réussi un véritable hold-up à la 89e minute de jeu grâce à la réalisation de Faouzi Rahal. C'est le scénario le plus fou, mais aussi le plus souhaitable pour une équipe qui joue à l'extérieur, où de surcroît peu de gens ont cru en elle. Ils étaient globalement des guerriers sur le terrain. Ainsi, le club de Yemma Gouraya est entré dans l'histoire de la coupe de la CAF, en atteignant pour la première fois de son histoire une finale en compétition continentale. Le MOB a écrit son nom aux couleurs Vert et Noir sur le registre d'or des annales du football africain. C'est dire que «Impossible n'est pas mobiste désormais!». En effet, face à une très bonne équipe du FUS de Rabat, bien organisée sur tous les plans, donnée d'ailleurs comme favorite par les pronostics, les Crabes ont réussi l'exploit d'arracher le match nul (1-1), dans les ultimes minutes de la rencontre, qui a suffi aux Béjaouis de passer pour la première fois de son histoire en finale d'une compétition internationale. Déterminés à arracher cette belle et historique qualification, les capés de Nacer Sendjak, qui a opté pour un schéma tactique 5-4-1 en première période, ont bien résisté durant la première partie de la rencontre. Mieux, ils ont même raté l'occasion d'ouvrir la marque à la 30e minute, lorsque le poteau gauche a sauvé le gardien El Houasli de la frappe de Morgan Betorangal. En deuxième période, les Marocains de FUS ont été plus entreprenants et surtout plus offensifs. Après leur ratage à la 69e devant l'intraitable Rahmani, les protégés de Regragui sont parvenus à mettre le cuir au fond des filets à 73e, par l'intermédiaire de Nahiri, suite à un corner mal dégagé par la défense mobiste. Mais c'était sans compter sur la ferveur des Crabes qui ont réussi à remettre les pendules à l'heure, grâce à Rahal qui a surgi en pleine surface de réparation pour battre El Houasli à la 89e, au grand bonheur des dizaines de supporters présents au stade Moulay-Hassan. Paniqués, les camarades de Yaya ont failli céder, n'était-ce le poteau qui les a sauvés. Ils ont tenu malgré la pression exercée par le FUS dans le temps additionnel, pour exploser de joie au coup de sifflet final. Les Crabes qui sont arrivés en finale, rêvent maintenant du trophée. Ne dit-on pas que l'appétit vient en mangeant. AVIS DES COACHS Walid Regragui, coach du FUS Rabat «Le MOB mérite sa qualification» «Je suis très déçu bien évidemment. J'ai cru en cette équipe, mais nous avons joué face à une tout autre équipe que celle du match aller. On a très bien joués durant toute la rencontre. On s'est créé beaucoup d'occasions, et on en a perdu tout autant. Par la suite, on a réussi à marquer notre but au bon moment, mais on s'est fait avoir à l'ultime minute de la rencontre. Le MOB a eu de la chance en inscrivant ce but, il mérite de se qualifier.» Nacer Sandjak, coach du MOB «Mes joueurs ont réussi l'exploit» «Mes joueurs ont été des braves dans cette rencontre. ils se sont comportés comme un seul homme. C'est historique, je ne trouve pas de mot pour décrire ma joie et celle de toute la délégation. On a réalisé le match qu'il fallait et on n'a pas lâché durant toute la rencontre. On est arrivés à inscrire un but dans l'ultime minute de la rencontre. Chapeau bas aux joueurs qui y ont cru jusqu'au bout, je les remercie pour leur courage.» Déclarations des joueurs Faouzi Rahal:«Je dédie cette victoire à tout le peuple algérien» «On a cru en nos chances d'arracher cette belle et historique qualification. Peu de monde a misé sur nous, mais nous les joueurs, nous avons cru en notre belle étoile. On s'est donnés à fond malgré le but encaissé dans un moment fort de la rencontre, on n'a pas lâché, car il fallait réagir, il fallait prendre le risque en se jetant à fond dans le camp adverse. Dieu merci, on est parvenu à marquer ce but car les joueurs ont cru en leur équipe.» Chemseddine Rahmani:«On est entrés dans l'histoire» «Sincèrement, je suis aux anges. je ne peux pas décrire ma joie, elle est profonde, immense et sans égale. On a bien tenu en première période, ils nous ont marqué dans le dernier quart d'heure, mais on n'a pas lâché puisqu'on leur a mis un but dans les toutes dernières minutes qui nous a permis d'arracher cette fameuse finale. Le MOB est rentré dans l'histoire. maintenant à nous le trophée». Malik Ferhat:«Savourons d'abord cette qualification» «Nous avons montré aujourd'hui que nous avons cette hargne de vaincre, notre arme principale qui nous a permis de faire face à tous les défis. Certes, on est une équipe moyenne, mais notre force mentale a souvent fait la différence, comme ça été le cas dans cette demi-finale où personne n'a donné cher de notre peau, surtout après avoir concédé un nul à domicile. Savourons maintenant cette qualification et pensons après à la finale.» Kamel Yesli:«On fera tout pour aller au bout du rêve» «Aujourd'hui, je me rends compte que j'ai fait le bon choix en revenant jouer en Algérie alors que ma dernière mésaventure sous le maillot de la JS Kabylie m'avait poussé dans un premier temps à prendre la décision de ne plus jouer pour un club algérien. Je vais vivre des moments historiques en finale, puisque ce sera la première fois que je participe dans un évènement pareil. On connaît assez bien notre adversaire en finale, qui n'est d'ailleurs pas à présenter. On fera tout pour aller au bout du rêve.» Le MOB déjà assuré d'empocher 580.000 dollars Grâce à sa qualification historique en finale de la coupe de la CAF, le MOB est déjà assuré d'empocher au moins la somme de 580.000 dollars, selon le barème des primes attribuées par la CAF aux clubs qualifiés pour les tours avancés de l'épreuve. Le président du MOB, Zahir Attia, vise à présent le «gros lot», soit la prime de 800.000 dollars que s'offrira le vainqueur du trophée, surtout que son club traverse actuellement une conjoncture difficile sur le plan financier.