visiblement affectée par le drame qui vient de frapper le Liban, elle exhorte le peuple algérien à prier pour le retour de la paix, à l'image de l'Algérie... C'est sous le titre Koun sadiki (sois mon ami), titre d'une de ses célèbres chansons, que la chanteuse Majda Roumi a choisi d'inscrire le spectacle qu'elle donnera ce soir à la Coupole Mohamed-Boudiaf. Placé sous le patronage du président de la République, ce concert sera animé à l'occasion de la Journée internationale de la femme. «Je suis très contente de revenir en Algérie», a déclaré tout de go la chanteuse lors d'un point de presse animé au siège de l'Entv, principal organisateur de cet événement et de confier: «Je suis heureuse de constater que vous allez mieux et que l'activité revient dans votre pays. J'ai beaucoup de souvenirs de ma dernière visite ici, je ne peux oublier l'excellent accueil que vous m'avez réservé et l'amour que j'avais ressenti». Elle dira revenir en Algérie à un moment où le Liban connaît un terrible drame, les circonstances tragiques de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais, Rafik El Hariri, pour lequel elle a prié et exhorté le peuple algérien à faire autant pour le retour de la paix au Liban et que cesse l'écoulement du sang là-bas. L'ambassadrice de l'amour et de la paix dans le monde dira que sa mission relève de l'humanitaire en tant qu'artiste et non du politique, c'est pourquoi elle condamnera «ce crime crapuleux contre un être humain avant tout, un crime qui déniera au peuple opprimé le droit à l'espoir». Mme Madja Roumi, visiblement affectée par le retour à la violence, fera remarquer sa lassitude de la guerre. «Nous avons un nombre de morts qui est en passe de faire oublier le 1 million et demi de martyrs de l'Algérie. C'est douloureux ce qui se passe. Je suis heureuse que vous connaissiez de nouveau la paix, car vous avez trop souffert, trop pleuré. Je souhaite que la paix revienne également au Liban. C'est un droit pour le Liban d'être libre, indépendant et souverain». L'interprète de Ana am bahlem, Kalimat, Aynak ou encore El Djarida, confiera qu'elle donnera un récital composé de nouvelles chansons qui figurent dans son prochain album qui sortira au printemps prochain. Son message pour la femme algérienne est «de respecter la femme qui est à la fois, la mère, la soeur, l'amie, la clé de l'éducation et l'élément actif dans le développement de la société». Eu égard à sa courte visite en Algérie, elle avouera ne pas avoir pu préparer des chansons issues du terroir algérien. «J'espère arriver à un équilibre musical qui plaira à la nouvelle génération mais sans condescendance», soulignera-t-elle en faisant allusion à cette nouvelle vague de chanteuses libanaises et orientales préfabriquées. Enfin, elle aura une pensée profonde pour le grand cinéaste et acteur égyptien, Youcef Chahine, qui «a eu un problème cardiaque récemment».