La chanteuse s'est faite véritable ambassadrice de l'amour, de la beauté, de la grâce et de l'espoir... 19h45, acclamation du public, l'orchestre se met en place. Les musiciens commencent à jouer en attendant la venue de la star qui se fait désirer, Majda Roumi. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, arrive enfin, précédé un quart d'heure avant par la ministre de la Culture, Khalida Toumi. La diva de la chanson arabe est venue du pays du Cèdre chanter en Algérie, sur invitation de la Télévision algérienne. C'est la 3e fois qu'elle répond oui. Aujourd'hui, elle vient chanter à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme. Celle-ci est venue en force saluer et admirer l'ambassadrice de la beauté et de la paix dans le monde. L'entrée de Majda Roumi provoque une avalanche d'applaudissements. L'artiste, humble, salue l'assistance la tête baissée comme pour faire la révérence. «Mon souhait, ce sera que tous les Arabes s'unissent. Il me semble que la paix tarde à venir. Il faut se solidariser, un seul peuple, en une seule force», déclare la chanteuse et à l'adresse de la femme algérienne: «Il faut prendre soin d'elle. Si tu vas bien, tes enfants iront bien. Si la nouvelle génération va bien, le pays ira bien». Majda Roumi entame son concert par une chanson dédiée à Beyrouth. Puis, c'est un florilège de chansons les plus connues et prisées par le public: Ath ma adjmalek, Ana am Bahlem, Michetek Tilek, Koun Sadiki, le nom qu'elle a choisi pour baptiser son spectacle. Un public discipliné applaudit chaleureusement à chaque fin de morceau, ovationnant la grande cantatrice, véritable porte-parole du romantisme et de la grâce. Ses chansons sont en effet un véritable hymne à la tolérance, faisant naître l'espoir et la tendresse dans les coeurs des présents. Sa mission est un voeu pieux effaçant la tristesse des yeux du peuple et de l'orphelin, et propageant la sérénité et le sourire. Ma hada fi albi est une des plus anciennes chansons de son répertoire. Majda fait danser grands et petits, jeunes et vieux, à l'instar de cette vieille dame, le drapeau algérien à la main. Les youyous fuseront de partout, couvrant par moments la voix de la chanteuse. Majda enchaîne avec Kalimat puis interprète une ode aux martyrs du Liban en s'interrogeant: «Jusqu'à quand cette folie meurtrière?». Bouteflika monte sur scène et remet un bouquet de fleurs et un cadeau honorifique à Majda Roumi, sous le crépitement des flashs des photographes. Comme avec la troupe du chanteur irakien, Kadem Essaher, Majda, elle aussi, possède sa «troupe de danseurs folklorique», qui n'hésiteront pas en fin de récital à s'adonner à leur danse «traditionnelle», le pied ici et là. L'ambiance bat son plein, le public déchaîné esquisse lui aussi un déhanché oriental, a fortiori ce jeune homme qui volera presque la vedette à Majda Roumi! Le public s'est régalé. A 22 h, le président quitte la salle avec ses gardes du corps, annonçant par là la fin du concert. Une journée du 8 Mars qui aura procuré un moment de pur bonheur au public, en particulier la gent féminine. Bonne fête à toutes les !