Comment répondre aux ambitions économiques et environnementales de l'Algérie? La stratégie et le plan d'actions nationaux pour la biodiversité (Spanb) découlent des engagements internationaux de l'Algérie. Signataire de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CBD-1) en 1995, l'Algérie a le devoir moral de concevoir et de mettre en oeuvre une stratégie et un plan d'actions adéquats pour la biodiversité. En plus de la dimension théorique et analytique affichées, des ateliers de concertation au niveau régional ont été organisés afin de comprendre les nouveaux enjeux de la biodiversité comme ressentis par les utilisateurs et les bénéficiaires au niveau local Une concertation active avec tous les partenaires pour une stratégie et plans d'actions nationaux pour la biodiversité pour une Spanb (Stratégie et plan d'actions nationaux pour la biodiversité) en Algérie, a été hier à Alger au centre d'une Conférence nationale de présentation de cette action qui vise une «croissance verticale» de l'Algérie. Une première stratégie et un plan d'action national pour la préservation de la biodiversité en Algérie avaient déjà été élaborés en 2000. La révision de la stratégie, une dizaine d'années après, passe nécessairement par une actualisation des connaissances du patrimoine naturel dans sa diversité et son statut spontané ou cultivé. La présente stratégie présentera donc un résumé des résultats de la première étape de son élaboration. Pour une «Algérie verte»: tel a été le leitmotiv de cette rencontre qui oeuvre pour servir les ambitions sociales, économiques et environnementales de l'Algérie. La mise en oeuvre de la Spanb doit, selon ses concepteurs pilotés par le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement (Mree), dont le premier responsable, Abdelkader Ouali, a inauguré les travaux de cette rencontre, être fort édifiante pour le devenir écologique et biologique de l'Algérie. Cette importante conférence a donné notamment l'occasion à Mme Randa Aboul-Hosn, représentant la Résidente-adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en Algérie. Les travaux ont été modelés par le DG de l'environnement et du développement durable, Tahar Tolba. Ce dernier a prononcé une allocution de clôture dans laquelle il s'est félicité de l'audience soutenue accordée à cette conférence. En chiffres, pour être plus concis dans le rapport des travaux, la Spanb se décline en quatre orientations stratégiques, 21 objectifs et 113 actions menées après consultation de pas moins de 750 experts. L'on compte cinq ateliers régionaux, quatre ateliers nationaux de concertation et 12 ateliers et réunions sectoriels. S'insérant dans l'agenda international du «futur que nous voulons», dessiné lors du «Rio+20» pour une croissance verte et inclusive, et aussi dans l'esprit de l'agenda de la déclaration de Paris vers un changement, l'Algérie tient à porter sa responsabilité au plus haut niveau d'exigence pour répondre aux enjeux de la conférence d'Aichi - Nagoya (Japon). Cette démarche s'inscrit en adéquation avec tout le schéma national d'aménagement du territoire pour la période 2016-2030. L'Algérie est par ailleurs partie prenante de la conférence sur la biodiversité (CBD) depuis 1965 et a élaboré une première Spanb en l'an 2000.