Le SG du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Fodil Feroukhi, a procédé, mardi, à l'hôtel Mouflon d'Or, à la clôture du premier atelier maghrébin sur l'accès et le partage juste et équitable des avantages liés à l'utilisation des ressources génétiques. Fodil Feroukhi a souligné que cet atelier vise à partager les expériences maghrébines en matière d'APA, préciser les attentes pour la mise en œuvre de l'Accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages (APA) au niveau régional, développer des orientations du projet régional APA et élaborer la stratégie de financement nécessaire. Il a également pour objectif de faciliter la concertation en vue d'une adhésion assistée par le secrétariat de la convention sur la diversité biologique pour une entrée en force du protocole de Nagoya dans les pays participants. Sur le plan national, l'atelier ambitionne d'intégrer l'APA dans la révision des stratégies nationales pour la biodiversité, développer des plans de travail pour l'organisation d'ateliers nationaux d'information et de sensibilisation et fédérer les parties prenantes algériennes actives dans la conservation de la valorisation des ressources génétiques. Cet atelier, organisé avec la collaboration de la coopération allemande (GIZ), le secrétariat de la convention sur la biodiversité et l'initiative APA pour l'Afrique de la GIZ, servira comme exemple de mise en oeuvre de la convention sur la biodiversité des pays du Maghreb, plus le Liban et Djibouti. A cet effet, considérant les problématiques communes concernant les écosystèmes méditerranéens, les pays de la région Afrique du Nord-Proche-Orient sont appelés à se concerter et à bâtir des stratégies cohérentes en vue de la préservation de leur patrimoine biologique commun. Aussi, cet atelier qui a réuni un panel d'experts internationaux tels que la FAO, l'UICN, l'Agence française de développement et nationaux des ministères de l'Agriculture, des Affaires étrangères, de l'Environnement et de l'enseignement supérieur, et de représentants de législateurs, droits d'auteurs et chambres d'agriculture et de commerce, vise, entre autres, l'amélioration de partage des expériences maghrébines en matière d'APA, et la facilitation de la concertation en vue d'une adhésion assistée par le secrétariat de la convention sur la diversité biologique pour une rentrée en force du protocole de Nagoya dans les pays participants. Cependant, l'intégration de l'APA dans la révision des stratégies nationales pour la biodiversité, le développement des plans de travail pour l'organisation d'ateliers nationaux d'information et de sensibilisation et la fédération les partis-prenantes algériennes actives dans la conservation de la valorisation des ressources génétiques, font partie des objectifs de cet atelier sur le plan national. Il est à signaler que le protocole de Nagoya sur l'Accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation a été adopté par la conférence des parties convention sur la diversité biologique lors sa dixième réunion le 29 octobre 2010 à Nagoya, au Japon. Conformément à son article 32, le protocole APA, qui était ouvert à la signature du 2 février 2011 au 1er février 2012 au siège des Nations unies à New York par les parties à la convention, devait entrer en vigueur quatre vingt-dix jours après le dépôt du cinquantième instrument de ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'adhésion (article 33). A ce jour, si 92 pays ont déjà signé le protocole, dont l'Algérie, qui a été parmi les premiers pays signataires, seuls 16 pays l'ont ratifié, de sorte qu'il n'est toujours pas rentré en vigueur, le nombre de pays exigé étant de 50. L'APA, qui prend en charge l'un des trois piliers de la convention sur la diversité biologique, a pour objectif de mettre fin à la biopiraterie des ressources génétiques grâce à une réglementation internationale adéquate de nature à superviser les échanges et à codifier le travail de recherche scientifique et de commercialisation des procédés d'exploitation mis en place. L'APA offre également des perspectives concrètes pour la valorisation de la diversité biologique endémique et représente un enjeu de taille pour les pays de la région Afrique de Nord-Proche-Orient, dont les écosystèmes méditerranéens sont considérés comme des hot spot de biodiversité.