Un dispositif de transport en collaboration avec l'Etusa a été mis en place. Un arrêt du trafic sur toute la ligne du tramway d'Alger, allant des stations de Dergana-Centre jusqu'au Ruisseau a eu lieu hier fait, suscitant la colère des usagers laissés sans avis préalable de la Société d'exploitation du tramway (Setram) d'Alger. Cet arrêt subit a été fortement dénoncé par les usagers qui prennent quotidiennement ce mode de transport pour se rendre à leurs lieux de travail. Ils ont estimé justement que la Setram était dans l'obligation de les prévenir. Ailleurs, faut-il le signaler, des «tickets de retard» sont distribués aux usagers victimes d'une quelconque perturbation dans le trafic des services publics de transport afin de justifier ces atermoiements dans le transport. Mais hélas, chez nous le temps n'est pas synonyme d'argent. L'expression «Allah ghaleb» suffit à elle seule à effacer tout aléa débordant sur le rendement du travail de tout un chacun. Ainsi, ils étaient fort nombreux à héler un taxi pour se rendre à leur travail. Il aurait fallu que la Setram annonce cette perturbation afin que les gens prennent leurs dispositions pour trouver un autre moyen de locomotion, se sont insurgés nombre d'usagers habitués à ce mode de transport urbain rapide et confortable. D'aucuns ont fait remarquer que ce n'était pas la première fois que ce genre de transport de pareilles «bourdes» vis-à-vis de ses usagers. Les abonnés sont outrés d'avoir payé à l'avance des trajets qu'ils n'ont pas effectués, eu égard aux nombreuses défectuosités constatées tout au long de l'année. Expliquant cette perturbation «soudaine», la Setram a émis un communiqué dans lequel elle met en avant un arrêt de travail intempestif «collectif et sans préavis» observé dans la matinée par «les travailleurs du réseau d'exploitation». La direction générale de Setram s'est toutefois «tardivement» excusée auprès de ses usagers pour cet arrêt «inopiné» et «sans revendication» face à ce «mouvement anarchique qui pénalise directement ses usagers». La Setram a pris les «mesures nécessaires» pour assurer aux voyageurs une mobilité «presque ordinaire» en mettant en place un dispositif de transport en collaboration avec l'Entreprise publique Etusa ainsi qu'avec une entreprise de bus privée pour prendre en charge les voyageurs restés bloqués au niveau des stations, a-t-on constaté. Sans avancer une échéance quant à la reprise du trafic, la Setram a assuré laconiquement qu'elle informera les usagers de «l'évolution de la situation».