Les nouveaux amendements introduits sur les codes de la famille et de la nationalité et la nomination à la tête des postes de décisions s'inscrivent, selon la ministre délégué auprès du chef du gouvernement de la famille et de la condition féminine dans le cadre du processus de la nouvelle vision de l'intégration économique. L'égalité entre les deux sexes réside, ajoute la ministre lors d'une journée d'étude sur la femme et l'intégration socio-économique, tenue à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la femme, le cheval de bataille de l'Algérie. La meilleure preuve qui illustre cette volonté de notre gouvernement à améliorer la condition féminine se résume en la ratification de nombreux traités internationaux ayant trait à ce sujet ainsi que l'approbation par le conseil des ministres, des projets d'amendement des codes de la famille et de la nationalité. «Ces amendements constituent un acquis pour la femme algérienne» estime-t-elle. Mme Nouara Saâdia Djaâfar se dit consciente de la difficulté du combat de la femme algérienne, notamment pour s'imposer dans une société rongée par des mentalités archaïques héritées de l'époque coloniale mais ceci ne peut entraver la lutte qui doit être constante et qui exige beaucoup de patience. La première responsable de ce secteur s'engage à accroître tous les efforts de son institution afin de rétrécir, dit-elle, le fossé qui existe entre ce qui est constitutionnel et la réalité de la vie de tous les jours et ce, en se référant à des études scientifiques et des recherches effectuées sur des bases réelles. De ce fait, l'institution chargée de la famille et de la condition féminine a opté pour célébrer la Journée mondiale de la femme par une journée d'étude sur une enquête relative à la réalité et aux perspectives de l'insertion socio-économique de la femme algérienne. «Toutes les études en sciences sociales ont démontré que le degré du développement d'une société est subordonné au degré de l'intégration de la femme dans différents domaines» explique la ministre et d'ajouter «C'est pour cette raison que le ministère oeuvre à concrétiser cette intégration et ce, en collaboration avec les différents acteurs et associés». Aussi elle invite toutes les associations qui oeuvrent dans la même direction à coordonner leurs actions à se rapprocher de ce ministère dans l'objectif de faire cause commune. Cette étude expérimentale qui est effectuée en collaboration avec le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle d'Oran vise à répondre, donc, à des préoccupations relatives à cette insertion. Les résultats qui sont extraits à partir d'un échantillonnage permettront d'élargir ce champ et d'avoir une vision globale sur la société algérienne pour ensuite pouvoir apporter des solutions à des préoccupations particulières.