L'usine occupe actuellement une superficie de 150 ha La présence de la pièce algérienne dans l'automobile de Renault est tout au moins infime. Elle a été estimée à un taux de 02% avant de la hausser à 25%. La pièce automobile de fabrication algérienne doit primer dans le montage automobile en Algérie. Une telle équation constitue l'essentiel des préoccupations du pouvoir algérien, local et hiérarchique. Une telle finalité tant recherchée dans le cadre du développement de l'industrie algérienne n'est pas impossible tant que la volonté existe. C'est le wali d'Oran qui a fait jeudi une déclaration dont les lectures se placent essentiellement dans ce contexte. En marge d'une visite de travail de projets d'investissement qu'il a effectuée jeudi, il a ouvert le bal en évoquant un tel dessein; il dira en substance que «l'objectif de 43% d'intégration de pièces algériennes dans les véhicules Renault montés à l'usine d'Oran sera complètement atteint en 2017». Celle-ci, la pièce algérienne, n'est pas absente dans la voiture produite par Renault Algérie Production, Rap. Seulement, sa présence dans l'automobile de Renault est tout au moins infime. Elle a été estimée à un taux de 2% lors du lancement de l'usine Rap avant de la revoir à la hausse de 25% en attendant son accroissement vers les niveaux de 43% durant l'année prochaine. Pourquoi donc presser le pas et par ricochet plaider pour la nécessité de l'omniprésence de la pièce algérienne assemblée dans l'automobile Renault? Localement, on s'estime prêts à lancer les investisseurs algériens désireux d'investir dans un tel créneau: la pièce de l'automobile. L'augmentation de ce taux d'intégration vise le développement du large réseau de sous-traitants nationaux devant répondre aux besoins de l'usine. En avançant une telle évidence, le wali d'Oran n'a pas omis au passage de souligner l'importance de ce taux d'intégration de 43% de pièces algériennes entrant dans la fabrication des véhicules Renault. Peut-on répondre à une question notamment en matière de foncier? Rien ne semble empêcher un tel objectif. Abdelghani Zaâlane, très convaincu des démarches entreprises en ce sens, il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour annoncer une bonne nouvelle reposant essentiellement sur l'accompagnement accordé par l'Etat quant à développer sa machine...industrielle. Les négociations sont ouvertes. En ce sens, le wali a, sans être plus explicite, fait savoir qu'un «projet d'extension de l'usine d'Oued Tlélat est en cours de négociations au niveau du gouvernement». Inaugurée en décembre 2014, l'usine de montage de véhicules d'Oued Tlélat occupe une superficie de 150 hectares. Renault Algérie Production assure actuellement le montage de deux modèles de véhicules de tourisme, La Symbol et La Stepway Sandéro. L'usine Renault Algérie Production est l'aboutissement d'une solide coopération entre Renault et l'Algérie, qui donne naissance à l'industrie automobile en Algérie, 2e marché automobile du continent africain. Cette usine produit la nouvelle Renault Symbol, avec une capacité de production de 25.000 véhicules par an, susceptible d'être portée à terme à 75.000 véhicules par an. La nouvelle Renault Symbol baptisée «made in Algeria» est le premier véhicule fabriqué en Algérie. Il est équipé d'un GPS. Aussi, la nouvelle voiture adoptera d'ailleurs l'appellation Symbol «Extrême» puisqu'elle est une version haut de gamme de la Symbol déjà commercialisée. Pour Renault, ce projet industriel est l'aboutissement de plus de 90 années de présence en Algérie. Une politique énergique de recrutement et de formation a permis l'embauche de près de 350 employés au sein de l'usine, dont près de 40% de femmes. Au titre de la sous-traitance, 500 emplois ont été créés. Dans sa sortie de jeudi, le wali d'Oran n'a pas omis d'inspecter un projet de réalisation d'une raffinerie de sucre de Tafraoui, dans la daïra d'Oued Tlélat. Ce projet a été lancé en 2015. En s'enquérant de l'état d'avancement des travaux, les responsables de cette usine ont indiqué que «les travaux ont atteint un taux d'avancement de 80%.». Le projet sera livré d'ici la fin de l'année en cours. Cette installation produira, au départ, 1000 tonnes de sucre par jour pour passer ensuite à 2000 tonnes/j. Au total, la raffinerie produira quelque 700.000 tonnes de sucre par an.