img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P161015-04.jpg" alt=""C'est l'ennemi numéro un de la cause sahraouie"" / La chaîne de solidarité internationale avec le peuple sahraoui s'élargit. Devant la presse, le président de la République sahraouie, Ibrahim Ghali tire à boulets rouges sur la France qu'il a qualifiée d'ennemi numéro un de la cause sahraouie et appelle le Maroc à dessiner sa carte de géographie s'il espère l'intégration à l'Union africaine. En effet, le soutien de la France au Maroc est d'ordre économique, «la majorité des entreprises françaises est présente au Maroc et la commercialisation de ses produits devrait passer par le Sahara occidental dont la route commerciale qui relie l'Europe au continent africain passe par le territoire du Polisario». Ibrahim Ghali a critiqué le silence de la communauté internationale et le retard enregistré dans le traitement du dossier sahraoui au sein de l'Organisation des Nations unies (ONU), et le Conseil de sécurité qui n'arrive toujours pas à adopter une position claire vis-à-vis de la question sahraouie. Par ailleurs, pour M. Ghali, la France est appelée à la révision de sa politique internationale qui, dans la forme, défend les principes de la démocratie et de la liberté des droits de l'homme, mais dans le fond, sa position à l'égard de la question sahraouie a dévoilé son hypocrisie. Pour ce qui est du successeur de Ban-Ki-moon, le Portugais Antonio Guterres au secrétariat général de l'ONU, le président sahraoui considère qu'il est appelé à fournir plus d'efforts pour la résolution de la question sahraouie, un dossier à la traîne depuis plus de 41 ans. «C'est un connaisseur du dossier sahraoui espérons qu'il continuera le travail fait par Ban-Ki-moon», a-t-il souligné. Tout en réaffirmant la position du Sahara occidental en faveur de la paix, en respectant ses engagements sur le plan international. La proposition marocaine est inacceptable, «nous ne sommes pas des Marocains, mais des Sahraouis et nous n'accepterons pas d'autre proposition que celle de l'autodétermination», a-t-il précisé. «Seul le peuple sahraoui peut décider de son avenir.» La chaîne de solidarité internationale avec le peuple sahraoui s'élargit pour lui permettre de concrétiser son droit à l'autodétermination et le nombre de sympathisants ne cesse d'augmenter d'un jour à l'autre. Pour ce qui est de la demande déposée par le Maroc pour l'intégration à l'Union africaine, le président sahraoui, Ibrahim Ghali a appelé le Royaume chérifien à dessiner sa carte de géographie et de reconnaître la souveraineté des pays composant l'Union africaine (UA). Il a également remis les pendules à l'heure, quant à la démarche du Maroc auprès de l'UA. Il a souligné, à ce propos, que cette initiative est une nouvelle tentative des Marocains de revenir sur le plan africain et de détourner les regards sur la question du Sahara. «S'il désire entrer à l'UA, il doit reconnaître les pays composant cette instance africaine et dessiner sa carte de géographie», a précisé le président de la Rasd. A ce propos justement, toute demande d'adhésion conditionnée par «la suspension d'un autre pays est caduque, le Maroc se doit d'abord de faire connaître ses frontières». De plus, a-t-il insisté, «un pays africain qui veut adhérer à l'UA, ne peut pas le faire sous conditions, comme le stipule l'acte constitutif de l'organisation continentale», a-t-il expliqué. En partant de ces principes qui font les fondements de cette organisation, tout pays peut demander son adhésion, mais selon des «critères bien établis» dans l'article 29 qui stipule que chaque «pays qui souhaite adhérer à l'Union africaine doit formuler une demande notifiée, la soumettre à la présidence de la commission, et si cette demande reçoit l'accord de 28 pays, la majorité, le pays sera admis», le Maroc a déposé sa demande d'adhésion à l'Union africaine, il doit donc attendre la réponse de la majorité des pays composant cette instance.