«Le récépissé d'enregistrement n'a pas été accordé à cette organisation car il y a infraction à la loi relative à l'exercice du droit syndical.» Sur un ton catégorique, M.Tayeb Louh invite le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) «à saisir les instances judiciaires s'il s'estime être une victime». Invité hier à l'émission Tahaoulat de la Chaîne I, le ministre du Travail n'est pas allé par quatre chemins pour annoncer la couleur par rapport à cette question. «Les lois de la République doivent être respectées, le récépissé d'enregistrement n'a pas été accordé à cette organisation car il y a infraction à la loi relative à l'exercice du droit syndical», explique-t-il. Le ministre parlait en «connaissance de cause». L'énième jugement rendu, hier, par M.Louh fera taire toutes les discussions en rapport à cette question, mais il pourrait même ouvrir la voie à la reprise de la contestation au sein des établissements scolaires. Il ne semble point inquiet, puisque la justice prend en charge le dossier à la faveur d'une plainte déposée par le ministère de l'Education nationale contre six syndicalistes du Cnapest. Selon lui, il reconnaît 55 organisations syndicales agréées et 22 autres patronales. Celles-ci, indique-t-il en guise d'argumentation, travaillent conformément aux lois de la République et au règlement qui régit l'exercice du droit syndical. Le ministre évoque aussi les règles du jeu admises au sein de l'Organisation mondiale du travail (OMT) qui, selon lui, n'accepte jamais le fait de recourir à la force et/ou la violence pour exiger les droits des travailleurs. L'orateur dira sur sa lancée que cette même question a été prise en charge depuis une année par des ateliers de travail installés au sein de son département. Il semblerait que cette refonte est appelée à modifier de fond en comble le règlement qui régit l'exercice du droit syndical. Mais, jusqu'ici, M. Tayeb Louh ne dira pas plus, puisque précise-t-il enfin, cette question devra être débattue dans le cadre des prochains pourparlers entre le gouvernement, l'Ugta et le patronat.