Les trois ténors algérois ont mordu la poussière de manière très décevante. Le déroulement de la 7ème journée de la Ligue 1 Mobilis, avait débuté jeudi dernier par le déroulement de deux matchs, en l'occurrence les rencontres O Médéa-NA Hussein Dey en fin d'après-midi, puis en début de soirée, le derby algérois MCA-USMA. Le lendemain c'était au tour du CR Belouizdad d'accueillir au stade du 20-Août 1955 le CS Constantine. Un dernier week-end qui s'est finalement avéré des plus noirs pour les Nahdistes, les Usmistes, et enfin les Belouizdadis. Pour cause, les trois ténors algérois ont mordu la poussière de manière très décevante. Pour preuve, le Nasria qui se déplaçait à Médéa pour affronter le néo promu olympien phare du Titteri, a été auteur d'une prestation des plus faibles, et souvent malmené par une très fougueuse formation de l'OM. Quand bien même les Sang et Or étaient revenus à la marque à 1 partout, ils ont fini par céder en fin de rencontre, suite à une erreur d'appréciation monumentale en défense, et qui a été fatale à un NAHD totalement dépourvu de sa légendaire et habituelle «Grinta». Du coup, le coach Youcef Bouzidi a été complètement dépité par ce dernier revers de l'ex-Milaha, qui intervient à la veille d'un autre prochain périlleux déplacement à Oran, et à l'occasion duquel le Nasria sera privé face au MCO, de deux véritables pièces maîtresses, pour cause de contestation d'arbitrage, en l'occurrence le portier Doukha et le capitaine Bendebka. Il n'en demeure pas moins qu'au-delà du probant succès des Médéens, grâce notamment à un Addadi omniprésent, et auteur d'un premier but fort bien conçu au départ par le capitaine de l'O Médéa, le comportement du public local a été malheureusement des plus déplorables, via des insultes et des mots vulgaires, et face auxquels les services de l'Entv ont été contraints de couper souvent le son. Le public de Médéa a bel et bien donné de lui une image indigne, et la horde de supporters qui a saccagé à coups de pierres le bus des fans nahdistes, a terni son équipe, et porte à son tour un sérieux préjudice au football national. A Blida, le stade Tchaker a vu un leader usmiste presque totalement absent face au Mouloudia d'Alger, pour essuyer à huis clos un revers retentissant, et qui aurait pu être plus net au score, sans la forme du portier Zemmamouche. Une première défaite de l'USM Alger contre son éternel frère ennemi, et qui a bel et bien provoqué jeudi dernier, le divorce définitif entre le coach Jean-Michel Cavalli et tous les supporters des Rouge et Noir de Soustara. Un dernier coup d'arrêt du dernier champion sortant, et ex-finaliste de la prestigieuse Ligue des champions, suite auquel le technicien français a été contraint d'annoncer sur le site officiel de l'USMA son très prochain départ. Il est vrai que depuis sa prise en main de l'USMA, le Français Jean-Michel Cavalli n'a pas vraiment convaincu tous les Usmistes. Cavalli qui n'a d'ailleurs pas cessé de rappeler lors de ses habituelles conférences de presse d'avant-match, qu'il était un invétéré adepte du 3-5-2, grâce auquel selon lui les Verts avaient inscrit la bagatelle de 3 buts à l'Argentine au Nou Camp, a toutefois toujours omis de dire que sous son ère, l'EN avait essuyé en 2008 un échec sans précédent. Jean-Michel Cavalli s'est avéré un très piètre «communicateur» qui accepte très mal les critiques et certaines vérités. Le fait d'avoir retenu dans son effectif pas moins de quatre milieux récupérateurs, et surtout effectué des choix très contestables face au MCA, a plongé l'USMA et ses milliers de fidèles dans l'incertitude et des lendemains des plus incertains. Un véritable gâchis en cours qui a atteint son point de non-retour ce dernier week-end pour les gars de Soustara. Un point de non-retour qui a d'ailleurs affecté au plus haut point le coach Alain Michel, au point où le driver du CR Belouizdad a eu le très grand mérite d'annoncer son départ officiel du Chabab, suite à la dernière défaite concédée vendredi dernier au stade du 20-Août 1955 les gars de Laâqiba contre le CS Constantine (1-2). Un second revers d'affilée très mal accepté par le Français Alain Michel, qui a reconnu sur le champ ne plus du tout être en mesure de poursuivre sa mission avec le CRB, tant les conditions sont devenues aujourd'hui totalement «ingérables» par l'ex-coach du MCA, de la JSMB, et de la JS Saoura. Il est vrai que le scénario qui a caractérisé avant-hier après-midi la rencontre CRB-CSC, a finalement tourné au cauchemar pour les Belouizdadis, notamment en concédant au cours du temps additionnel un véritable but assassin. Les Sanafir de l'antique Cirta ont par contre admirablement joué le coup face à un Chabab qui a malheureusement trop tôt cru avoir fait le plus dur en première mi-temps. Mais après la pause, une monumentale erreur d'appréciation du jeune portier international Salhi, a constitué le premier tournant du match, avant de s'achever sur un terrible coup du sort pour le CRB, et plonger à son tour le Chabab dans un dernier week-end noir. Alain Michel a donc fait le choix définitif de rendre le tablier car suite à ce qui s'est produit avant-hier dans le camp belouizdadi, la situation était telle que le vrai football n'avait aucune place de choix ni même la moindre raison de citer. La loi implacable des mauvais résultats, reste le seul et «immuable» décideur du sort de n'importe quel entraîneur. Jean-Michel Cavalli et son compatriote Alain Michel viennent d'en faire les frais. Quant à Youcef Bouzidi, l'emblématique coach du NAHD devra s'attendre à subir tous les dépits du monde jusqu'au prochain week-end. Trois ténors algérois tombés de très haut avec perte et fracas, alors que dans le même temps, un ténor constantinois a effectué une remontée spectaculaire au classement, et cela sous la houlette d'un duo technique de «circonstance», et totalement inconnu du grand public. Le CSC cultive tous les paradoxes possibles et imaginables qui caractérisent souvent notre football. Point d'entraîneur de renom pour remonter la pente au sein d'un championnat de l'élite sans cesse en remue-ménage permanent tous les week-ends.