La ministre de l'Education nationale plus ferme que jamais «Le seul changement est celui de revenir à la norme, tous les travailleurs sont concernés par la décision du gouvernement.» La ministre de l'Education, Mme Nouria Benghebrit, a animé, hier, une conférence de presse au cours de laquelle elle a présenté le bilan de l'opération de recrutement des enseignants et ses ambitions pour la «rénovation de l'école» tout en revenant sur l'actualité de son secteur et le mouvement de grève annoncé pour aujourd'hui par huit syndicats de son secteur. La ministre de l'éducation s'est montrée très ferme par rapport à la grève des syndicats de l'éducation qualifiée de zèle et annonce le recours automatique à l'application des ponctions sur les «salaires des grévistes», ces derniers ne semblent pas inquiets, et comptent continuer dans leur «combat pour la retraite proportionnelle». Pour la ministre de l'Education, «le seul changement est celui de revenir à la norme, tous les travailleurs sont concernés par cette décision du gouvernement»; c'est ce qu'a déclaré, hier, la ministre de l'éducation lors d'un point de presse en marge de la journée d'information sur la plate-forme numérique nationale pour le recrutement. Pour la première responsable du ministère de tutelle, «l'intérêt de l'enfant doit passer avant tout autre considération, la réalisation des défis à venir, celui de l'amélioration de la situation de l'école algérienne et hisser la qualité de la formation qui est conditionnée par l'implication de toute la famille de l'éducation» a-t-elle rappelé. Des ateliers de travail ont eu lieu ces derniers mois, auxquels étaient présents des cadres du ministère de l'éducation, du ministère du Travail et les représentants des syndicats du secteur pour expliquer les nouvelles dispositions introduites dans la nouvelle mouture du projet de Code du travail et les dispositions portant suppression de la retraite proportionnelle, mais en vain. «D'énormes efforts ont été consentis par le ministère de l'Education, pour résoudre cette problématique, en tentant de convaincre les partenaires sociaux, mais sans résultats. Les syndicats du secteur ont opté pour la confrontation directe avec le gouvernement», a-t-elle souligné. Sur un autre volet, la ministre de l'Education a présenté le bilan de l'opération de recrutement des enseignants dans le secteur, réalisée au mois d'avril 2016. Elle s'est félicitée des résultats obtenus après l'adoption pour la première fois dans l'histoire de l'école algérienne d'une plate-forme nationale numérique pour le recrutement des enseignants. «Un système efficient qui a montré des résultats positifs en permettant de garantir la transparence et l'égalité des chances pour tous les candidats.» Pour la ministre de l'éducation il est difficile de mettre fin au système de contractualisation dans le secteur faute du nombre suffisant d'admis au concours de recrutement des enseignants, notamment dans les matières physique et mathématiques. «Nous avons réussi à réduire de 90% le nombre de contractuels dans le secteur. Le nombre d'enseignants contractuels est passé de 39.000 postes l'année dernière à 4489 postes vacants cette année.» Par ailleurs, la ministre de l'éducation a annoncé l'organisation d'un concours de promotion au profit de 55 000 travailleurs dans le secteur de l'éducation nationale dont 45.000 postes pour le corps des enseignants, et ce au début du mois prochain. Pour rappel, la majorité des syndicats grévistes activent dans le secteur de l'éducation nationale et le ministère de l'éducation s'est retrouvé face à une situation dont la solution est difficile à gérer, car elle dépasse de loin les prérogatives de son département. La confrontation entre les deux parties bat son plein et le résultat qui sera engendré sera néfaste pour le devenir scolaire des élèves. L'école continue de s'enliser davantage dans l'impasse, le gouvernement et les syndicats perdent leur temps dans un bras de fer inutile.