Réagissant à l'appel du Premier ministre, les enseignants contractuels contestataires se sont estimés «lésés du fait qu'aucune solution juste ne leur a été proposée», d'autant plus, qu'ils «fondaient de grands espoirs, en vue du règlement de ce problème, en cette Journée du savoir», ont-ils souligné, c'est ce qu'a affirmé, hier, l'APS. Les enseignants contractuels contestataires, en sit-in à la cité El-Hadhaba à Boudouaou (Boumerdès), ont poursuivi samedi et même hier, leur mouvement de protestation, engagé depuis 23 jours, pour revendiquer leur «droit à une titularisation directe sans passer de concours», a-t-on constaté. «Les enseignants contractuels persisteront dans leur détermination jusqu'à la consécration de leur revendication d'intégration», a affirmé le coordinateur du mouvement, Bachir Saidi, ajoutant que leur «décision est irrévocable». Il a même été aller loin en disant «nous sommes prêts au sacrifice par la grève de la faim». Ce dernier a insisté qu'ils vont résister «jusqu'à consécration de notre droit légitime et légal». Il est à noter que la réponse du Premier ministre Abdelmalek Sellal était ferme, elle vient pour soutenir celle de Nouria Benghebrit. M. Sellal a appelé, samedi, les enseignants contestataires qui observent une grève de la faim à «faire prévaloir la sagesse», assurant que «l'Algérie est un Etat de droit» et qu'il était impératif de «respecter les lois». Le Premier ministre a souligné, dans ce sens, que «la loi exige de passer par un concours de recrutement obéissant à la nécessité d'assurer l'égalité des chances pour tous, rappelant, dans le même contexte, la volonté du gouvernement à «donner la priorité à ces enseignants». Auparavant les enseignants contractuels, et à l'issue d'une réunion qui a été tenue vendredi, ont décidé de déléguer trois syndicats à savoir le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste) et le syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), pour les représenter auprès des autorités concernées, a affirmé le chargé de l'information au Cnapeste, Messaoud Boudiba. A travers cette réunion, les enseignants contractuels protestataires ont revendiqué leur intégration sans passer par le concours national de recrutement. La ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, avait soutenu que la revendication d'intégration directe et sans condition était «impossible», appelant les enseignants protestataires à participer au concours, d'autant plus que l'expérience professionnelle sera valorisée. De son côté, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a appelé récemment les enseignants contestataires à rejoindre leur postes de travail, estimant que le gouvernement leur a accordé «suffisamment de temps pour parvenir à des résultats positifs par la voie du dialogue». Il est à signaler, par ailleurs, concernant les inscriptions des candidats au concours, le chef de cabinet du ministère de l'Education, Abdelwahab Guellil, a indiqué samedi que «le site électronique de l'Onec a été fermé jeudi à minuit selon le délai fixé par le ministère», précisant que «le nombre de candidats inscrits au concours de l'éducation nationale prévu le 30 avril prochain a dépassé les 971 000». Le même responsable a ajouté que «plus de 11 000 enseignants contractuels répartis sur 21 wilayas se sont inscrits au concours», indiquant que le chiffre est appelé à augmenter après le décompte des candidats des autres wilayas. Dans le même cadre, M. Guellil a indiqué que «pour les enseignants contractuels, l'opération de dépôt des attestations de travail se poursuivra jusqu'au 29 avril». Il avait affirmé aussi que près de 90% des enseignants contractuels ont déposé leurs dossiers pour postuler au concours de recrutement de l'éducation nationale.