Au ministère de l'Education, on ne veut pas céder au chantage «La date de dépôt des attestations de travail pour cette catégorie est prolongée jusqu'au 29 avril». Ils sont 971.000 concurrents pour 28.000 postes d'enseignants dans le secteur de l'éducation. Ce chiffre est avancé par le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale, Abdelwahab Guellil, lors de la clôture de l'opération des inscriptions au concours de recrutement programmé pour le 30 avril. Le nombre de postulants est beaucoup plus important que celui des postes réservés par la direction de la Fonction publique au secteur de l'Education nationale qui demeure parmi les premiers recruteurs en Algérie. Pour ce qui est du retrait des convocations, cette opération se fera par Internet, à partir du 20 avril prochain. Afin de faciliter la tâche aux candidats, le ministère de l'Education affirme avoir mis à leur disposition, la plate-forme Web de l'Office national des examens et concours (Onec.dz). Pour les enseignants contractuels inscrits au concours, dont le nombre est de 11.000 enseignants, ces derniers sont appelés à compléter leurs dossiers de candidature avant la date de 29 avril prochain, pour ceux qui n'ont pas encore déposé leur attestation de travail. Par ailleurs, le chef de cabinet de la ministre de l'Education nationale, a adopté un discours contradictoire à celui de la première responsable de la tutelle qui a avancé récemment un taux de 90% des enseignants contractuels inscrits au concours et affirme que «plus de 11.000 enseignants contractuels répartis sur 21 wilayas se sont inscrits au concours, et que le chiffre est appelé à augmenter après le décompte des candidats des autres wilayas». Un chiffre qui ne dépasse pas les 50% du nombre global des enseignants contractuels dans le secteur, estimé à 25.000 par les syndicats du secteur. Les déclarations de M.Guellil, démentent, également, les propos des syndicats de l'éducation qui ont affirmé que la quasi-majorité des enseignants contractuels ne sont pas inscrits au concours. La situation des grévistes se complique davantage avec leur refus de s'inscrire au concours et la réponse défavorable du gouvernement. Ces derniers revendiquent leur intégration sans passer par voie de concours national de recrutement et la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avait soutenu que la revendication d'intégration directe et sans condition était «impossible». Les protestataires maintiennent leur mouvement de protestation pour exiger la concrétisation de leurs doléances, avant- hier soir, ils ont désigné trois syndicats de l'éducation, pour mener les négociations avec les autorités concernées. Il s'agit du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte). Les deux parties campent sur leurs positions, la crise demeure sans issue, en attendant l'évolution de la situation dans les prochains jours.