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Le travail au noir
SOUK-AHRAS
Publié dans L'Expression le 13 - 03 - 2005


Une main-d'oeuvre à bon marché.
Du rapport annuel établi par les services de l'Inspection du travail, on a constaté une recrudescence assez conséquente du phénomène lié au travail au noir qui, mutations socio-économiques obligent, s'est imposé via une intrusion en sourdine, comme une constante incontournable dans le marché de l'emploi.
L'exploitation des enfants mineurs et autres demandeurs de main-d'oeuvre par des employeurs privés est devenue monnaie courante. Les activités dans les services, l'industrie et le bâtiment font appel à cette main-d'oeuvre bon marché.
Ces enfants n'osent pas tendre la main, aigris par le chômage et la misère, ils forcent le respect par leur débrouillardise et s'efforcent de travailler péniblement chez le privé pour se faire un peu d'argent, mais à quel prix!
Une main-d'oeuvre jeune, énergique et sous-payée, ces employeurs n'en demandent pas plus, bien entendu. Il est regrettable de constater qu'un nombre indéfini de ces jeunes sont exploités honteusement.
Des centaines d'employés travaillent dans des conditions d'un autre âge, rémunérés en dessous des seuils légaux, ne sont pas déclarés à la sécurité sociale, avec un volume de travail supérieur à la durée légale; le travail de nuit et celui des échappent également au contrôle.
On soutire de l'énergie à ces mineurs qui ne savent pas très bien que tout cela n'est que de l'exploitation pure et simple.
Les conditions de travail sont harassantes, le pécule gagné par le travail des enfants leur procure une joie sans limites au début, mais avec le temps, ils manifestent un dégoût, car le harcèlement pour le rendement ne connaît pas de relâche ; au niveau des chantiers, on les contraint à travailler dur, en les menaçant de renvoi, d'autant plus que les chômeurs qui ne demandent qu'à les remplacer sont légion.
Ces enfants ne bénéficient d'aucun avantage approprié (assurance, transport, restauration), ce qui les poussent à haïr le travail au noir qu'ils ont accepté au début à contrecoeur.
Le secteur des services aussi n'échappe pas à cette situation car il est très rare qu'un garçon de café, un veilleur de nuit où un cuisinier soient déclarés à la sécurité sociale.
La caisse de sécurité avec ses effectifs pléthoriques, ses moyens matériels faramineux, et des salaires mirifiques, devrait être un organisme zélé des travailleurs!
Les employeurs privés savent pertinemment qu'ils sont perdants dans l'affaire, ils expliquent ces violations des droits des travailleurs salariés par le fait que le système des cotisations sociales est extrêmement contraignant et qu'il les mènerait à la faillite s'ils le mettaient en application.
En face, les contrôleurs de l'Inspection du travail de la wilaya de Souk Ahras ne desserrent pas leur étreinte même si les moyens matériels et humains qui sont les leurs aujourd'hui ne sont pas de taille à pouvoir tenir tête aux velléités des exploiteurs de mineurs.
Des sorties effectuées sur site, pendant l'année 2004, qui s'élèvent à 422, ont concerné un effectif de 1904 employés dont 991 ne sont pas déclarés.
En réplique, l'Inspection du travail a lancé 529 mises en demeure aux patrons contrevenants et dressé 177 P-V d'infraction.
A noter lors des ces visites que sur les 529 travailleurs non déclarés, c'est le secteur du bâtiment qui détient le plus grand nombre, suivi des services de l'industrie.
Décidément, la brèche ouverte à certains charognards de tout acabit qui ne reculent devant rien pour s'enrichir, avec le laxisme de certains établissements publics, a permis à cette catégorie de patrons contrevenants de bafouer les lois de la République et de se faire de l'argent au détriment de ces malheureux mineurs qui, faut-il le rappeler, n'ont ni la force de la loi de leur côté, puisqu'elle est permissive, ni les moyens de mettre un terme à l'incurie, une lapalissade!
Une véritable omerta règne dans ce milieu.


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