Cette opération n'est pas la première du genre Le steward, principal accusé dans cette affaire, faisait partie de l'équipage devant assurer le vol. Le juge d'instruction près le pôle judiciaire de Constantine a, dans la journée de mercredi dernier, auditionné les trois prévenus: un commerçant d'or usé «cassé» du centre-ville d'Annaba, un vendeur de devises et un steward de l'aéroport international Rabah-Bitat d'Annaba, accusés de tentative d'exportation de plus de 3 kg d'or vers la Turquie, apprend-on de source juridique. Selon les précisions apportées par nos sources, la prise en charge de l'affaire par les instances du pôle judiciaire de Constantine, intervient dans le cadre des nouveaux amendements du Code de procédures pénales, introduites par le ministère de la Justice, stipulant le traitement par des juges spécialisés relevant des pôles judiciaires, de toutes affaires, liées aux crimes contre le Code de change, mouvement des capitaux et au crime organisé transfrontaliers en rapport avec le terrorisme. L'affaire de la tentative d'exportation de plus de 3 kilogrammes d'or non poinçonnés, par un agent de la compagnie aérienne Air Algérie, vers Istanbul en Turquie est examinée par le juge d'instruction spécialisé dans ce type d'affaires. Rappelons que l'affaire remonte au mois de juillet dernier, lorsque les agents de la Police de l'air de l'aéroport Rabah-Bitat d'Annaba avaient procédé, à la saisie de 3,5 kilo d'or destinés à la casse, qu'un steward d'Air Algérie s'apprêtait à faire passer frauduleusement sur un vol en partance pour Istanbul. Le steward principal accusé dans cette affaire, faisait partie de l'équipage devant assurer le vol et il avait été confondu au moment où son bagage personnel était soumis au contrôle de routine. Cette dernière formalité n'était d'ailleurs pas anodine, du fait que le steward était déjà dans le collimateur des services de sécurité. A l'origine de cette situation, des signes de richesse apparents, avaient, rappelons-le, noté nos sources. Arrêté par la police, le steward avait avoué agir en connivence avec deux passagers de ce même vol, qui avaient été identifiés et interpellés par les policiers avant le décollage de l'avion. L'enquête enclenchée par la brigade économique relevant de la sûreté de wilaya d'Annaba, avait démontré que le steward et ses deux complices n'étaient pas à leur première tentative de fraude à l'exportation. Présenté devant le magistrat instructeur d'El Hadjar, le steward a été placé sous mandat de dépôt et les deux complices sous contrôle judiciaire. Auditionné par le juge d'instruction du pôle judiciaire de Constantine, en charge de l'affaire, le principal accusé, le steward en l'occurrence, a, selon les précisions apportées par nos sources, maintenu que l'or appartenait aux deux passagers qui devaient se rendre en Turquie. Mieux encore, il avouera avoir procédé à plus d'une dizaine d'opérations de contrebande, moyennant le montant de 300 millions de centimes pour chaque transfert. Confronté aux accusations, le premier vendeur de devise et d'or usé «cassé» à la rue Gambetta, a mis en avant le défaut de preuves et a réfuté toute implication dans ce trafic transfrontalier, avouant être victime d'accusations non fondées, Notant dans ses déclarations que le steward lui doit une dette de 20 millions de centimes qu'il refuse de régler. Dans ce sillage, il a déclaré que sa situation financière ne lui permettant pas d'acheter de telles quantités d'or, a fait savoir notre source, en ajoutant que le troisième complice a nié tout lien avec l'affaire. Rappelons que le pot aux roses avait été découvert en juillet dernier, par les éléments de la Police des frontières du port international Rabah-Bitat d'Annaba, qui sont parvenus à déjouer une tentative de transfert de 3,5 kilogrammes de métal jaune vers la Turquie. L'opération devait être orchestrée par deux présumés complices, aidés par un steward d'Air Algérie. Signalons que cette opération n'est pas la première du genre, du moins en ce qui concerne les infrastructures aéroportuaires nationales. Dans ce sens, il a rappelé que la police du port d'Alger avait déjoué durant cette même année, le transfert de 7 kilogrammes d'or, cachés dans la malle d'une voiture. Le mis en cause est un jeune émigré qui s'apprêtait à embarquer pour Marseille (France), à bord du navire El-Djazaïr II. C'est en fouillant le véhicule à la gare maritime du port d'Alger que les policiers ont découvert, enfouis dans un vulgaire sac en plastique les14 lingots. Le mis en cause avait dès lors été mis aux arrêts pour les besoins de l'instruction, pendant qu'une enquête avait été ouverte pour déterminer les tenants et aboutissants de ce trafic transfrontalier.