Bouteflika veut donner une âme à ce lieu de culte, qui se veut le «symbole de l'Algérie indépendante» Après l'Opéra et le Centre international des conférences (CIC), Bouteflika se rend à la Grande Mosquée d'Alger, un projet qui se veut un pôle attractif à caractère religieux, culturel et scientifique conjuguant authenticité et modernité, à travers son style architectural exceptionnel. Le chantier de la Grande Mosquée d'Alger, situé dans la commune de Mohammadia, au coeur de la baie d'Alger a eu un visiteur de qualité hier. C'est le président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui y a en effet effectué une visite pour inspecter l'avancement des travaux de ce joyau architectural qu'il a lui même supervisé, détaillé et suivi au détail près. En cours de construction, la Grande Mosquée d'Alger est, en effet, considérée comme la plus grande d'Afrique et la troisième du monde après Masdjid Al-Haram de La Mecque et Masdjid Al-Nabawi de Médine en Arabie saoudite. Elle pourra accueillir 120.000 fidèles et sera dotée d'un minaret de 265 m de hauteur, ce qui en fera le troisième du monde en hauteur. Notons qu'après l'Opéra et le CIC, c'est au tour de la Grande Mosquée d'Alger de faire l'objet d'une visite du président. Bouteflika veut donner une âme à ce lieu de culte, qui se veut le «symbole de l'Algérie indépendante et un centre de rayonnement intellectuel et culturel», relève-t-on. Outre la volonté d'en faire un lieu de culte, le président veut à la fois faire de ce bastion de la foi un lieu de réflexion et une université islamique de renom, où les grands penseurs islamiques convergeront, le but du président Bouteflika étant de créer un lieu de rencontre prestigieux pour les fidèles, les chercheurs en théologie et les islamologues. De même qu'il veut créer un lieu de débat sur l'islam, une religion en pleine mutation face au terrorisme et aux dérives sectaires qui ne relèvent pas du Livre Saint ni de la Tradition du prophète Mohammed (Qsssl). Le chef de l'Etat était accompagné durant cette visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, du président du Haut Conseil islamique, Bouabdallah Ghlamallah et du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. A la faveur de son inspection, le président de la République a assisté à une projection vidéo sur les aspects techniques et l'état d'avancement des travaux de cet ouvrage phare de la capitale. Selon la vidéo projetée, les gros oeuvres du projet de la Grande Mosquée d'Alger enregistrent un taux global de réalisation de 90%. Quant au minaret, 33 étages sur les 43 prévus ont été réalisés depuis la pose de ses fondations en 2015. Concernant la salle de prière, il ne reste à poser que la deuxième coupole, la première ayant été posée en août dernier. Avant la séance de projection, le président Bouteflika a visité notamment l'immense salle de prière d'une capacité d'accueil de 36.000 fidèles et pouvant aller jusqu'à 120.000 fidèles en y associant l'esplanade d'une surface totale de 185.000 m2. Dans l'enceinte de l'édifice majestueux, les symboles calligraphiques inspirés à partir des versets du Coran et des hadiths reflèteront l'âme de la bâtisse, et traduiront l'histoire civilisationnelle de l'Algérie et son identité multidimensionnelle. Selon le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, il sera question des opérations de décoration, une sorte de fresque et une oeuvre d'art retraçant les civilisations qui se sont succédé, dans le pays, durant des siècles lourds d'histoire et de culture. L'infrastructure est implantée dans un terrain foncier d'une superficie de plus de 20 hectares. Elle compte une salle de prière qui accueillera donc plus de 120.000 fidèles, une bibliothèque, un centre culturel, une maison coranique, des blocs administratifs, des parkings, des espaces verts, ainsi que des boutiques de restauration. Pour les travaux de finition, un appel d'offres national et international a été lancé pour le choix d'un bureau d'études qui devra s'acquitter des plans inhérents à l'opération finale du projet. Cette dernière porte sur les travaux de décoration, d'ornement, de revêtement des murs et des sols, des signes calligraphiques, ainsi que les versets coraniques et hadiths. Ce travail a été pris en charge par une commission qui devrait avoir déjà soumis les résultats de son travail final au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. C'est dire à quel point le président suit en détail l'avancement des travaux de ce chantier grandiose. Le président Bouteflika avait posé la première pierre de la Grnde Mosquée d'Alger le 31 octobre 2011.