La commune de Ouaguenoun, située à mi-chemin entre Tizi Ouzou et Tigzirt, a bénéficié d'une importante enveloppe financière, plus 87 milliards de centimes, pour la relance de l'agriculture. La majestueuse plaine de Djebla qui s'étend de Tala-Athmane jusqu'à Timzart (Ath Djennad), sur plusieurs centaines d'hectares, a été abandonnée depuis au moins deux décennies. L'agriculture a été, pour ainsi dire, abandonnée au profit d'autres secteurs d'activités. En effet, les agriculteurs ont préféré le commerce et l'investissement dans le secteur des transports, plus rentables à leurs yeux. Quelles sont donc les raisons de l'abandon d'un secteur névralgique qu'est l'agriculture? Les agriculteurs que nous avons questionnés à cet effet sont prêts à dresser toute une liste des raisons qui ont conduit à ce qu'une telle plaine soit aujourd'hui en jachère. Parmi ces motifs, citons, entre autres, l'envasement du barrage n°5, réalisé en 1966 et d'une capacité de 3 millions de m3 à hauteur de 25% et qui se trouve au coeur-même de cette plaine, l'usure des canalisations d'irrigation au fil des années, le manque de moyens matériels et financiers. Il fut un temps où cette même plaine faisait la fierté de toute la région. Et pour cause, elle seule subvenait aux besoins de la Kabylie maritime en produits agricoles de toutes sortes, de la production de blé aux diverses cultures maraîchères. Ce programme de relance vient donc à point nommé pour redonner le sourire aux fellahs. D'autant que la station de pompage vient d'être réhabilitée au même titre que les réseaux d'irrigation. On parle aujourd'hui de la possibilité d'irriguer au moins 500 ha. Ainsi donc, le secteur agricole, et avec cet apport, a toutes les chances de retrouver la place qui a toujours été la sienne.