Ahmed Ben Bouzid, plus connu sous le nom artistique de «Cheikh Atallah», a été ravi à l'affection des siens, à la scène politique et surtout au monde artistique qu'il aura marqué par sa remarquable présence à l'écran. L'artiste a été victime d'un tragique accident de la route sur la route de Zelfana-El Guerrara, dans la wilaya de Ghardaïa, c'est à dire au sud du pays, un sud qu'il aimait tant et dont il tenait à reproduire l'âme authentique sur le petit écran, à des heures de grande audience dans la fameuse émission Lafhama. Bien qu'élu du peuple et donc ayant été fort d'un mandat de parlementaire, l'homme n'avait pas pour autant la grosse tête. Foncièrement artiste, il aura toujours été humble et d'une approche qui ne s'embarassait pas de protocole. Tous les Algériens ont appris avec douleur la mort tragique de «Cheikh Atallah», une icône que la scène artistique algérienne perd à jamais, «icône dont la renommée est surtout due à un esprit et une créativité sans égales, servis par un humour corrosif, qui a su dessiner le sourire sur les visages de milliers d'Algériens», ont témoigné des personnes lors de son enterrement dans sa ville natale d'El Idrissia, à Djelfa. Ce natif des Ouled Naïl, était pétri des valeurs de l'Algérie profonde. De son vrai nom Ahmed Ben Bouzid, le défunt est né en 1970 à El Idrissia, une localité de la wilaya de Djelfa. Il était connu pour son humour corrosif en incarnant Cheikh Attallah, un personnage populaire, archétype de l'Algérien des Hauts-Plateaux. Le comédien Lakhdar Boukhers, héros de la série télévisuelle Imarate El Hadj Lakhdar, a exprimé sa «profonde tristesse» suite à la perte du défunt Ahmed Ben Bouzid, soulignant la «haute valeur artistique de ses oeuvres, en dépit de son jeune âge, ainsi que ses qualités morales, outre le fait qu'il touchait, également, à la politique, en ayant été élu député à l'APN pour un mandat». Un autre compagnon du défunt, Amine Abdelli, qui avait pris part, avec lui, à de nombreuses oeuvres, a qualifié sa mort de grand malheur, implorant Dieu de lui accorder sa miséricorde, car c'est «un homme qui a beaucoup donné à l'1rt», a-t-il affirmé. Suite au décès de l'humoriste, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a présenté ses sincères condoléances à sa famille et à la communauté artistique. Le ministre a salué, dans un message de condoléances, le parcours artistique «mémorable» d'Ahmed Ben Bouzid, qualifiant sa disparition de «grande perte pour l'art, la créativité et le patrimoine national authentique».