Depuis quelque temps le grand débat dans le paysage audiovisuel algérien privé était l'absence de formation des journalistes sur les télévisions privées. Le limogeage de Madiha Allalou, l'exclusion de journalistes qui ont commis des erreurs sur les Journaux télévisés comme c'était le cas pour Ahmed Lahri, mais aussi les gaffes des télévisions dans le traitement de certaines informations sensibles, ont poussé certaines boîtes à lancer quelques ateliers de formation pour les journalistes débutants. Une pratique qui était jusque-là assurée par les ambassades: c'est le cas de l'ambassade américaine et de l'ambassade française. D'ailleurs, cette dernière avait organisé par le biais du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (Cfpj) situé à Paris, une formation complète le mois dernier. Ce stage permettait aux journalistes d'acquérir de bons réflexes en collecte, vérification et traitement de l'information et de prendre conscience du rôle et des responsabilités du journaliste, ainsi que de respecter les règles déontologiques de base. Les journalistes audiovisuels étaient formés dans les locaux de France 24, alors que les journalistes de la presse écrite étaient formés dans des rédactions des plus importants quotidiens de la presse française. Mais le paysage médiatique n'est pas composé essentiellement des médias francophones et la presse et les télévisions d'expression arabe sont plus importantes. Depuis ces dernières années, plusieurs boîtes de communication ont lancé des ateliers de formation pour les présentateurs de télévision. C'est surtout l'agence Média DZ qui a signé un accord de partenariat avec Al Jazeera pour former des journalistes. Pour ce faire, la boîte de communication algérienne a été créée en mars 2013 avec Karim Boussalem et offrait des cours de présentation. Par la suite, les choses sont devenues plus sérieuses et plusieurs formations ont été lancées avec des grands noms d'El Jazeera comme Khadidja Benguenna, Hafidh Derradji, Lakhdar Berriche ou encore le talentueux Abdelkader Ayad. Ces icônes de la télévision de Doha ont attiré des centaines d'étudiants de l'Itfc ou des journalistes travaillant sur les chaînes algériennes et à la recherche de perfectionnement. Reste que ces formations sont basiques et n'offrent aucune culture et formation de la mentalité d'un bon présentateur de télévision. D'autres agences de communication comme Oxigence ont fait appel à plusieurs professionnels du montage, de la présentation et du news. Faute de formation acquise par les chaînes privées qui investissent zéro dinar dans la formation, certains journalistes préfèrent mettre la main à leur poche pour se former et se perfectionner. [email protected]