L'incertitude est désormais de mise quant au futur locataire de la Maison-Blanche. Quel serait le moins mauvais choix entre une Hillary Clinton, qualifiée de «psychotique» y compris dans son camp et Donald Trump iconoclaste, néophyte dans le monde de la politique? En fait, à trois jours du rendez-vous électoral de mardi prochain la campagne est relancée et le candidat républicain remis en selle. Alors que le chemin de la candidate démocrate, semblait dégagé - laissant loin derrière elle son concurrent républicain - Hillary Clinton est brutalement rappelée à la réalité. Une lettre impromptue du directeur du FBI (police fédérale US) au Congrès chambarde sa campagne. Cette lettre de James Comey, au Congrès [dominé par les républicains] concernait de nouvelles découvertes à propos des emails de l'ancienne secrétaire d'Etat, relançant ainsi le scandale [affaire en principe classée en juillet dernier]. Un double coup qui réactualise la campagne et redonne toutes ses chances au candidat républicain. Le directeur du FBI qui ne donne aucune indication, dans un sens ou dans l'autre sur leur contenu, a aussi déclaré que cette découverte peut ne pas être significative. Certes, mais le mal semble être fait. D'autant plus que ces emails ont été trouvés dans le micro-portable d'Anthony Weiner (ex-époux de Huma Abedin, ancienne directrice de cabinet et proche de l'ex-secrétaire d'Etat) lui même actuellement dans le collimateur de la justice. Du coup, Mme Clinton se trouve plongée en plein désarroi. Pour le candidat républicain cela a été le coup de pouce qui le remet dans le bon sens de la campagne électorale, rattrapant même dans les sondages Hillary Clinton. Notons que James Comey, nommé en 2013 à la tête du FBI, par Barack Obama est un républicain. Ainsi, l'avance accumulée ces dernières semaines par Hillary Clinton a fondu comme neige au soleil. Toutefois, si l'on ne connaît pas le contenu de ces emails, fuités par le Congrès (dominé par les républicains) ils ont de fait causé beaucoup de mal à la campagne de la démocrate qui croyait avoir gagné la partie. Les démocrates ont beau dénoncer l'interférence de James Comey dans la campagne électorale, ou l'illégalité de la lettre au Congrès, il n'en reste pas moins que le mal est fait. Or, si le premier volet du scandale des emails concernait bien la sécurité des Etats-Unis - l'ex-secrétaire d'Etat a utilisé un serveur privé au lieu du serveur sécurisé du département d'Etat - ce ne serait plus le cas avec cette nouvelle affaire. Selon certaines sources, il est dit qu'un trafic aurait été mis à jour qui pourrait aller «jusqu'à la trahison». Pour le moment, ce ne sont que des supputations des médias, mais n'en donnent pas moins une indication sur les moeurs des hautes sphères de la politique états-unienne, où les lobbies et les donateurs jouent un rôle capital dans la désignation du président des Etats-Unis. Un [futur] président otage de ceux qui ont financé ses campagnes électorales. Une campagne présidentielle états-unienne coûte très cher, aussi, donateurs et lobbies s'attendent-ils à un renvoi d'ascenseur du [futur] locataire de la Maison-Blanche. Dans ce sens, la Fondation Clinton [Bill et Hillary et leur fille Chelsea] serait le noeud gordien de ces scandales qui poursuivent la famille Clinton. Ainsi, selon le site d'information, The Daily Caller, Hillary Clinton (alors secrétaire d'Etat) avait reçu des dons de 28 millions de dollars, pour sa fondation, de la part du Maroc, alors que ce pays occupe le Sahara occidental, dont le dossier est traité par le Conseil de sécurité où les Etats-Unis ont une grande influence. Ce qui donne un éclairage inédit sur «l'indépendance» des locataires de la Maison-Blanche et sur leurs actions quant à la sécurité de leur pays et du monde. D'ailleurs, Donald Trump n'a pas manqué de fustiger lobbies et donateurs. De fait, la question que d'aucuns se posent, désormais, est de savoir pourquoi la secrétaire d'Etat, dérogeant à une règle de sécurité fédérale avait privilégié un serveur privé installé à son domicile, dont d'ailleurs le disque dur avait été «nettoyé», une fois sa mission à la tête du département d'Etat achevée, et avant l'intervention du FBI. Ce qui fait douter de la bonne foi de la candidate démocrate. Beaucoup de questions en fait, peu de réponses. En conséquence se pose la question: Mme Clinton est-elle qualifiée pour le poste qu'elle brigue? Une fois présidente des Etats-Unis ne mettra-t-elle pas en danger, outre la sécurité de son pays, celle du monde entier? Il est évident que le 8 novembre les Etats-Uniens ont le choix entre la lèpre et le choléra.