Une rencontre pleine d'émotion Sour El-Ghozlane constituera pendant toute sa carrière sa source d'inspiration. La ville de Sour El Ghozlane a rendu un vibrant hommage à son fils. Hier, l'auteur, poète, critique, natif de l'ex-Aumale a été au centre d'une importante séance de vente-dédicaces de son dernier roman «La quatrième épouse» édité en 2016 par la maison d'Editions Casbah. Le choix de la date, en ce mois de novembre est judicieusement choisi surtout que l'hôte de sa ville natale a depuis sa jeune enfance épousé la cause nationale. Les hommages ont commencé par un regroupement au niveau du siège de la commune où les responsables locaux et les représentants du mouvement associatif ont tenu à honorer l'auteur. La rencontre initiée par l'association «la littérature populaire» a été suivie d'une visite de l'école «Bachir el Ibrahimi» où l'enfant de Sour El Ghozlane avait fait ses premières années de scolarité. La troisième halte sera à la librairie Hamri où l'auteur a dédicacé son roman, mais aussi un conte «Le Coq et le Bûcheron». Cette librairie prévoit une autre rencontre avec l'auteur qui a promis de revenir pour dédicacer d'autres ouvrages. Pour ceux qui ne connaissent pas Si Kaddour, voilà une brève biographie. Si Kaddour M'Hamsadji est né le 8 août 1933 à Sour El-Ghozlane. Il y a fait ses études primaires. Il a quitté très jeune sa ville natale pour aller étudier à Boufarik, puis à Alger, la ville de ses aïeux. Cet exode ne le dissociera pas de sa ville natale et de ses origines et Sour El-Ghozlane constituera pendant toute sa carrière sa source d'inspiration. Depuis «La Dévoilée» en 1959 jusqu'à «Le petit café de mon père» en 2011 en passant par «Le silence des cendres» en 1963, «Oui Algérie» en 1965, jeu de la Bouqala» en 1989 et «La jeunesse de l'émir Abdelkader» en 2004, il n'omet point de dire son enracinement et son attachement pour les gens de la ville, pour les gens de la campagne, pour tout ce qui donne l'honneur et le bonheur d'être parmi les siens. Cet attachement ne se résumera pas à la seule région de Sour El-Ghozlane, mais il sera clairement adressé à toute l'Algérie. C'est lui qui disait dans une de ses chroniques littéraires de presse: «Nous sommes tous nés quelque part en Algérie.» En plus de l'écriture dans toute la diversité de ses genres, Si Kaddour a touché au monde de l'audiovisuel (presse-radio-cinéma-télévision). Soucieux du devenir du livre dans une Algérie post-indépendance, il a été membre du groupe fondateur de la première Union des Ecrivains Algériens (U.E.A) (28 octobre 1963) dont Mouloud Mammeri a été le président, Jean Sénac, le secrétaire général et lui-même le secrétaire général adjoint. Kaddour M'Hamsadji y a côtoyé de nombreux écrivains, parmi lesquels il a retrouvé de nombreux amis et développé aussitôt de belles amitiés avec ceux qui ne le connaissaient pas encore, dont, par exemple, les regrettés Moufdi Zakaria, Tewfik El Madani, Kateb Yacine, Malek Haddad, Laadi Flici, Ahmed Azeggagh, Salah Kherfi, Djouneïdi Khelifa, Cheïkh Mohamed Laïd Al-Khalifa, auquel, avec Mouloud Mammeri, à Batna, le dimanche 30 avril 1967, il a remis le Prix de l'Union des écrivains algériens qui lui a été décerné en partage avec Mohammed Dib. Hier et à travers une grande fête, la ville de Sour El-Ghozlane a dit non à l'oubli et a voulu redonner à son enfant prodige la place notable qui lui échoit. Lors de la séance de dédicace, nom-breux sont ceux qui le temps de faire signer le livre se sont remémorés des prénoms, des noms, mais aussi des faits et événements vécus jadis. Les valeurs ancestrales, les us et l'esprit fraternel qui a toujours prévalu était sur toutes les langues. Ce retour au passé est aussi signalé dans l'oeuvre vendue où l'auteur réserve un chapitre entier à une autre figure emblématique de cette ville, en l'occurrence feu El Hadj Saïki Mohamed.