L'Office national des Droits d'auteurs et droits voisins (ONDA) et l'association «Les amis de la Rampe Arezki Louni Casbah» ont rendu hommage, samedi après-midi, à la Bibliothèque Nationale d'Algérie (El-Hamma) au doyen de la littérature algérienne d'expression française, Kaddour M'hamsadji en présence de sa femme, d'écrivains, de poètes, d'hommes de culture et de personnalités politiques. Après avoir rappelé le parcours de Kaddour M'hamsadji qui a suivi ses études secondaires au collège moderne de Boufarik et au lycée (ex-Bugeaud) « Emir Abdelkader» où il obtiendra son Baccalauréat en Philosophie 1953-1954, Mr Lounis Aït Aoudia, président de l'association «Les amis de la Rampe Arezki Louni Casbah» a indiqué que Kaddour M'hamsadji est le symbole de l'âge d'or de la littérature algérienne, ajoutant qu'il est un écrivain, romancier et dramaturge de talent : «ses œuvres sont inspirées de la culture, du territoire et de l'Algérianité», a-t-il souligné. Il a notamment, précisé que parmi ses brillantes œuvres littéraires « Le Silence des cendres », 1963, le premier roman algérien traduit en langue chinoise en 1956, a tenu a souligné M. Aït Aoudia. Il a, encore noté que son roman « Le Silence des cendres » a été adapté en long métrage et réalisé par A. Sahraoui. M. Sami Bencheikh a, quant à lui, évoqué les qualités du romancier, précisant que Kaddour M'hamsadji a un riche et laborieux parcours comme écrivain et journaliste. « Il est aussi, le père fondateur de l'ONDA », a-t-il, encore fait savoir. De nombreux écrivains et hommes de culture ont assisté à cet hommage, évoqué le talent de ce romancier, connu pour être aussi un lecteur précoce, ajoutant qu'il a commencé à publier ses récits et contes dans les journaux à l'âge de 13 ans, il a produit de nombreuses émissions culturelles et éducatives à la radio et à la télévision algériennes. Pour rappel, Kaddour M'Hamsadji est né le 8 août 1933. Effectuant ses études primaires dans sa ville natale, il la quitte très jeune pour aller à Boufarik où il poursuit sa scolarité, ceci, avant de déposer ses malles à Alger. Devenu inspecteur de l'éducation nationale, il devient ensuite sous-directeur de l'audio-visuel avant d'occuper la fonction de directeur du Centre national d'enseignement généralisé (Cneg). Nommé conseillé au cabinet du ministère de l'Education nationale, dans le domaine de la communication éducative, il fonde la revue « L'Ecole demain ». Kaddour M'Hamsadji a été membre fondateur de la première Union des écrivains algériens qui a vu le jour le 28 octobre 1963. Cette instance a eu, d'ailleurs, à sa création Mouloud Mammeri comme président, Jean Sénac pour secrétaire général et Kaddour M'Hamsadji occupera les fonctions de secrétaire général adjoint, Mourad Bourboune et Ahmed Sefta en étaient les assesseurs. Tout au long de son parcours très riche, M'Hamsadji côtoie les plus grands écrivains et intellectuels de son époque, avec lesquels il se lie d'amitié, parmi lesquels Moufdi Zakaria, Tewfik El Madani, Kateb Yacine, Malek Haddad, Laâdi Flici, Ahmed Azzegagh, Cheikh Mohamed Laïd Al Khalifa... Se lançant dans l'écriture, il publie « La dévoilée », son premier roman en 1959. Depuis, il pratique tous les genres littéraires du roman, à la poésie, en passant par le théâtre, le conte, la nouvelle ou l'essai. Il marquera également le paysage audiovisuel avec des œuvres de grande référence. Parmi ses titres marquants, notons « Le silence des cendres » qui sera adapté au cinéma par A. Sahraoui, « Le rêve derrière soi », « Le jeu de la bouqala », « La jeunesse de l'Emir Abd El Kader », « Le petit café de mon père » etc. M'Hamsadji est traduit dans plusieurs langues.