Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a déclaré hier qu'une solution pour Chypre était «à portée» de main, à l'ouverture des négociations entre dirigeants chypriotes grec et turc en Suisse. «Un certain nombre de questions sensibles et difficiles subsiste (...) Les deux dirigeants sont parvenus à un moment critique dans leurs discussions», mais «la perspective d'une solution pour Chypre est à leur portée», a dit Ban Ki-moon. Après ces remarques, le président chypriote Nicos Anastasiades et le leader chypriote turc Mustafa Akinci ont entamé officiellement leurs négociations sous l'égide de l'émissaire de l'ONU pour Chypre, Espen Barth Eide. Pour la première fois, les deux dirigeants de l'île méditerranéenne, divisée depuis 42 ans, vont aborder une des questions les plus épineuses du dossier: les arrangements territoriaux. «Les attentes dans les deux communautés sont élevées (...) Je sais que les deux dirigeants sont ici avec un engagement fort et une détermination à travailler pour trouver une solution à toutes ces questions», a déclaré M.Ban. Des pourparlers de paix ont été entamés en mai 2015 après notamment l'échec d'un plan de réunification proposé par l'ONU en 2004. Ces discussions, qui se tiendront jusqu'au 11 novembre près du lac Léman, sont «un moment clé» dans les négociations de paix, entamées en mai 2015, selon l'émissaire de l'ONU pour Chypre, Espen Barth Eide. Les pourparlers sont aussi considérés comme ceux de la dernière chance, après notamment l'échec d'un plan de réunification proposé par l'ONU en 2004