C'est un homme capable de faire prospérer une boutique de glaces au pôle Nord. Un homme d'affaires racé. «Mystère Donald», n'existe que pour les politiques et l'élite intellectuelle new yorkaise qui n'ont rien vu venir. Car pour les hommes rompus au monde du business, des affaires et du fric, la définition est toute simple: Donald Trump est quelqu'un qui est capable de faire prospérer une boutique de glaces au pôle Nord. Un homme d'affaires racé. C'est lui qui en 1987 a créé un concept qui s'appelle «l'hyperbole véridique». «Je joue avec les fantasmes des gens. J'appelle ça l'hyperbole véridique. C'est une forme innocente d'exagération et une technique de promotion très efficace.». Né en juin 1946 dans le Queens, à New York, d'une famille d'origine allemande, Donald Trump est le fils d'un riche promoteur immobilier. Au début des années 1970, son père lui met le pied à l'étrier en lui accordant un prêt d'un million de dollars pour le lancer dans les affaires. Une somme que Donald a rapidement fait fructifier. Il grandit dans le mythe d'un monde binaire à la limite du manichéisme: il y a d'un côté les winers (les gagnants) et de l'autre les loosers (les perdants). Il a choisi de faire partie des premiers. Il érige en 1983 au coeur de Manhattann la Trump Tower de 58 étages avec 202 mètres de hauteur. Grisé par la réussite, la force de l'argent, il épousera Ivana, une skieuse de haut niveau et au passé de top modèle, notamment pour des sociétés de fourrure, elle est originaire de la République tchèque et elle a eu trois enfants avec Donald. En tout, ce dernier a eu cinq enfants de trois femmes différentes, le dernier, Barron William Trump est âgé de 10 ans. Ses frasques sentimentales et sexuelles s'étalent dans la presse, au grand bonheur de Trump. Il n'a jamais été effrayé par les flashs des médias. De même qu'il n'a pas peur de diversifier ses affaires. De promoteur immobilier, la courbe en dents de scie, oscillant entre succès et faillite, il passe à l' homme-sandwich aux hôtels, aux pizzas, aux steaks qui portent son nom. Il rachète des compagnies aériennes, sponsorise des concours de beauté comme Miss Univers, et s'essaie dans la télé-réalité, un émission regardée par quelque 50 millions de téléspectateurs aux USA. Avant de faire incursion dans le monde politique: pourquoi pas président des Etats-Unis? Après tout, il faut bien fructifier les affaires et la présidence en est une?. «Je serai le meilleur président pour l'emploi que Dieu ait jamais créé», lâche-t-il dans son premier discours de candidat, donnant au ton de sa campagne emphases et insultes. «Un clown candidat à la présidence». «Make America Great Again!»: C'est avec ce slogan que Trump lance sa campagne, en juin 2015. Il évoque cette nostalgie d'une Amérique fantasmée, et prône l'autarcie, voire même l'isolationnisme pour redorer un blason terni par le politiquement correct et la dictature de l'establishment. Effarouché par cette effraction, le monde politique s'offusque: depuis que Caligula a décidé de faire de son cheval consul de Rome, on n'a jamais assisté à une campagne présidentielle aussi farfelue. Mais Trump n'est pas Caligula et Rome n'est pas Washington. Trump est un mélange de vantardise, d'échecs commerciaux et de succès réels, il véhicule une image d'un battant qui ne s'avoue jamais vaincu. Il n'est pas seulement un marchand de pierres ou une icône, de la démesure, une star de télé-réalité ou un Tartuffe incarnant tous les clichés de la bouffonnerie américaine. Il sait également à quel type d'Américains il fait les yeux doux. Ce sont ces Américains qui l'ont porté à la Maison -Blanche pour devenir le 45ème président des Etats-Unis d'Amérique. Ainsi va l'Amérique, des rêves, des surprises, du «tout est possible» et de l'aventure...