La diplomatie américaine sortante a indiqué jeudi que rien n'empêchera le prochain président Donald Trump de sortir les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, mais ce règlement international historique n'y survivrait pas. La grande percée diplomatique de l'administration du président Barack Obama respectera cet accord signé le 14 juillet 2015 et appliqué depuis le 16 janvier dernier entre l'Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne sous l'égide de l'Union européenne). Mais ce règlement qui garantit la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée progressive des sanctions contre Téhéran a été combattu par les républicains américains et leur candidat victorieux à la présidentielle, M.Trump, qui a affirmé pendant sa campagne qu'il «déchirerait» un texte «catastrophique». Sans vouloir préjuger de «ce que fera la prochaine administration» Trump qui sera investie le 20 janvier, le porte-parole du département d'Etat Mark Toner a reconnu que «n'importe quelle partie pouvait sortir» de cet accord. Mais «cela aura de profondes conséquences sur l'intégrité de l'accord», a averti le diplomate de l'administration démocrate sortante. M. Toner a souligné que le compromis du 14 juillet 2015, scellé après des années de tractations secrètes et de négociations officielles, n'était pas un traité international en bonne et due forme et ne contenait donc pas d'obligations juridiques.