De nombreuses colonies sauvages en Cisjordanie et en périphérie de Jérusalem-Est occupées, ont proliféré ces dernières années, qu'un projet de loi israélien vient légaliser La légalisation des colonies, un des obstacles pour la reprise du processus de paix, montre à l'envi qu'il n'a jamais été dans les intentions d'Israël d'accepter un Etat palestinien ou de contribuer à la paix. La communauté internationale a exprimé sa profonde inquiétude après l'adoption par l'occupant israélien d'un projet de loi permettant de légaliser des colonies construites sur des terres privées palestiniennes et d'interdire les appels à la prière par haut-parleur à Ramallah (Cisjordanie occupée), appelant Israël à respecter ses engagement internationales. Les autorités d'occupation israéliennes ont adopté dimanche ce projet de loi controversé qui stipule que l'occupant israélien peut ordonner la confiscation de terrains appartenant à des propriétaires privés palestiniens en échange du versement d'indemnisations. Ce projet de loi qui a été adopté par la commission ministérielle des lois a été voté hier en première lecture par le Parlement israélien. En revanche, cette décision prise par Israël qui coïncide avec la célébration du 28e anniversaire de la proclamation de l'Etat de Palestine, a fait réagir plusieurs pays qui se sont opposés à ce projet de loi considérant que toutes les colonies quels que soient leurs statuts juridiques du point de vue israélien, sont illégales. Aussitôt, une des dirigeantes d'une ONG israélienne opposée à la colonisation, Hagit Ofran, a dénoncé le projet de loi affirmant que «c'est une honte... le gouvernement soutient une loi qui va permettre de confisquer des terres privées palestiniennes pour construire des colonies». Selon elle, le projet de loi pourrait permettre de légaliser à posteriori quelque 2000 maisons construites sur des terres privées appartenant à des Palestiniens. L'Autorité nationale palestinienne (ANP) a condamné ce projet indiquant dans un communiqué que «ces mesures israéliennes mèneraient l'ensemble de la région au désastre». Nabil Abu Rudeineh, conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas, a exprimé le «rejet total» de ces mesures et averti que l'ANP appellerait le Conseil de sécurité de l'ONU et tous les organismes internationaux à empêcher leur mise en oeuvre. Selon lui les colonies sont l'une des questions délicates qui font obstacle à la reprise du processus de paix, au point mort depuis avril 2014. Dans le même sillage, Riyad al-Malki, ministre des Affaires étrangères, a indiqué plus tôt à la chaîne de radio «La voix de la Palestine» que le gouvernement israélien «cherchait à tirer parti de l'atmosphère internationale et régionale actuelle en légalisant ces colonies». Washington a fustigé également ce projet de loi, exprimant leur souhait que «la loi ne sera pas promulguée». D'après la porte-parole du département d'Etat américain Elizabeth Trudeau cela «représenterait une étape sans précédent et inquiétante» affirmant que la position des Etats-Unis sur les colonies est claire car qu'elles sont destructrices pour la paix. Mme Trudeau a relevé que «cette légalisation représenterait une évolution dramatique de l'entreprise de colonisation, qui met déjà gravement en danger les perspectives d'une solution à deux Etats». La France s'est dite «vivement préoccupée» par ce projet de loi appelant Israël à «respecter ses obligations internationales». «Cette proposition de loi, si elle était adoptée, constituerait une nouvelle atteinte à la solution des deux Etats et contribuerait à aggraver encore les tensions sur le terrain. Elle suscite la vive préoccupation de la France», a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal. «La France rappelle que la colonisation, sous toutes ses formes, est illégale au regard du droit international. Nous appelons Israël à respecter ses obligations internationales», a-t-il ajouté. Il a toutefois souligné que la France restait déterminée à tenir une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient afin de mettre un terme au conflit israélo-palestinien d'ici à la fin de l'année. L'Egypte qui a joué à maintes fois le rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien, s'est dite «profondément préoccupée», indiquant que «la poursuite de la colonisation israélienne, qui s'est accélérée de manière constante et systématique, et l'adoption de mesures pour la légaliser, réduisent les chances de réussite de la solution à deux Etats». Sur le terrain, les forces d'occupation israéliennes mènent quotidiennement des campagnes d'arrestation arbitraires à l'encontre de dizaines de Palestiniens en Cisjordanie et à El-Qods occupées sous divers prétextes.