«La décision revient à l'Autorité de régulation», a-t-il souligné. Entendre par là que l'opération est strictement technique. Le processus devant aboutir à l'accréditation des chaînes de télévision privées avance normalement et une phase importante a déjà été bouclée. C'est ce qu'a révélé le ministre de la Communication, hier, à Mostaganem. «L'opération d'appel à candidatures pour la création de chaînes de télévision privées vient d'être achevée. L'élaboration du cahier des charges propre à chaque chaîne est en cours dans la perspective de leur accréditation par l'Arav», a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse. Cela revient à dire que l'assainissement du paysage audiovisuel, l'une des principales préoccupations du gouvernement, est soumise à la finalisation du travail qu'abat l'Arav. Il est, en effet, essentiel que ledit cahier des charges allie le respect de la liberté d'informer des chaînes de télévision avec l'obligation de ne pas dépasser certaines lignes rouges. Il reste qu'actuellement, l'Arav ne peut accréditer plus d'une dizaine de chaînes. Cette annonce faite par le ministre suscitera, à n'en pas douter, beaucoup de commentaires dans les milieux de l'audiovisuel national. Il reste que Hamid Grine entend clarifier les choses en enlevant tout doute sur l'opération. «La décision revient à l'Autorité de régulation», a-t-il souligné. Entendre par là que l'opération est strictement technique. L'autorité politique restera en dehors du processus d'accréditation de ces chaînes. On aura compris que ce sont des considérations techniques qui empêchent TDA de diffuser plus d'une dizaine de chaînes de télévision. Le ministre n'a pas précisé si cette situation sera dépassée dans un futur proche. Il faut savoir, à ce propos, que l'Algérie compte lancer en juillet 2017 un satellite de télécommunications qui permettra d'ajouter un nombre important de bouquets télévisuels. Hamid Grine, qui était accompagné des directeurs généraux de l'APS, Abdelhamid Kacha, de la Télévision nationale, Toufik Khelladi, de la Radio nationale, Chaâbane Lounakel et de l'Entreprise TDA, Chawki Sahnine, a abordé un autre sujet, «plutôt neuf», puisqu'il est en rapport avec la presse électronique. Le ministre a révélé que de nouveaux textes réglementaires viendront encadrer cette nouvelle activité, encore balbutiante en Algérie, mais vouée à un bel avenir, notamment avec l'introduction du e-paiement. En tout état de cause et quel que soit le support, «la période particulière que traverse actuellement le pays exige des journalistes davantage de professionnalisme dans leurs écrits, loin de tout dépassement et diffamation», a relevé Hamid Grine. Il a émis le souhait de voir la presse nationale «diffuser des messages positifs pour garantir la stabilité de tous». Cela étant, le ministre qui ne cache pas son attachement à l'amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes algériens, a affirmé que l'année prochaine sera celle du professionnel. Le ministre a, par ailleurs, souligné que «la question du professionnel est globale». «Elle commence de l'éditeur jusqu'à l'information fiable». Notons enfin que le ministre s'exprimait en marge de la conférence de formation: «Connaître les médias: le droit du citoyen à une information fiable.»