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L'huile d'olive n'est pas exportée
À CHAQUE RECOLTE LE PROBLÈME SE POSE EN KABYLIE
Publié dans L'Expression le 22 - 11 - 2016


Peut-elle s'imposer à l'international?
Les transactions commerciales sont très rudimentaires se limitant à la vente via les connaissances.
Chaque année, ce sont neuf millions de litres d'huile d'olive qui sont produits dans les oliveraies de Kabylie, ce qui équivaut approximativement à la production de pays comme la Tunisie et l'Espagne. Cette ressource renouvelable n'arrive pas à s'insérer dans les circuits commerciaux national et international. Pis encore, dans ces pays connus pour être les plus grands producteurs et les plus grands exportateurs, une grande industrie et une activité économique se développent autour de la filière oléicole.
En Kabylie particulièrement, l'huile d'olive reste le parent pauvre de l'économie locale malgré l'abondance de cette richesse naturelle. En fait, elle est naturelle car le Kabyle n'a pas besoin de planter et travailler l'olivier. Il pousse naturellement. Le producteur n'a qu'à greffer les centaines d'oléastres qui poussent sur sa parcelle pour les transformer en oliviers. Et c'est justement ce bien offert par la nature qui s'avère être à l'origine du malheur de l'huile d'olive en Kabylie.
En effet, il faut cesser de se leurrer et de se fendre de théories économiques pour développer cette filière en Kabylie. En l'état actuel des choses, c'est un objectif impossible à réaliser. La raison, quoi que l'on puisse dire, est toute simple mais insurmontable car elle est d'ordre sociologique. Le blocage ne se situe ni au niveau des pouvoirs publics ni au niveau des organismes économiques ou financiers ou autres. Il est dans la nature même de la propriété de la société kabyle. Il faut dire les choses crûment.
La nature privée de la propriété dans la région fait que chaque famille possède sa propre parcelle et exploite les oliviers qui y poussent naturellement. Chaque génération procède au partage de la même parcelle, la rendant encore plus parcellaire avec à son corollaire, le partage des oliviers. A la récolte, chaque famille se charge donc de récolter les quelques arbres qui, pour certains, ne dépassent pas la dizaine. Mise dans quelques dizaines de sacs, la récolte est acheminée vers l'huilerie la plus proche. Quelques jours plus tard, la même famille revient avec quelques dizaines de litres d'huile d'olive pour la consommation familiale tout en espérant passer l'année sans recourir à l'achat.
Les transactions commerciales sont très rudimentaires se limitant à la vente via les connaissances.
Ainsi, il devient impossible d'organiser la filière car pour ce faire, les organismes en charge doivent posséder une cartographie des producteurs. Or, dans le cas de la Kabylie, tout le monde possède quelques oliviers et donc quelques litres d'huile d'olive. Cet état de division jusqu'à epsilon rend l'organisation de sa commercialisation impossible à maints égards. D'abord, il est presque impossible pour les services concernés d'organiser la chaîne de production de sa récolte, sa conservation et sa trituration.
Un état de fait qui rend impossible l'obtention d'une huile d'olive conforme aux normes et aux standards de commercialisation.
Aussi, pour l'organisation de la filière, il ne suffit pas de donner les moyens matériels et financiers. Il ne suffit pas également d'être «bureaucratiquement» optimiste. Il faut plutôt aller à l'origine du problème qui n'est autre que la nature de la propriété dans la région qui est privée et donc parcellaire jusqu'à epsilon.
Beaucoup de tentatives d'exporter ont buté sur ce mur sociologique infranchissable. Nous avons accompagné un jeune Algérien résidant en France qui a voulu exporter. Nous avons assisté à la mort programmée de sa volonté pourtant tenace. Après avoir franchi tous les obstacles bureaucratiques, le jeune n'a pas pu acheter les quantités nécessaires car il lui fallait passer par chaque maison demander s'ils ont quelques kilogramme d'olive à vendre. Bien sûr la réponse était négative car chaque maison garde jalousement ses quelques kilos pour en faire quelques litres pour les besoins familiaux.
Aujourd'hui, les jeunes comme lui préconisent de faire émerger d'abord quelques grands producteurs qui peuvent posséder de vraies oliveraies à même de produire les quantités nécessaires à l'exportation et à l'évidence dans les conditions standards de la chaîne de production, de stockage, de trituration et de mise sur les circuits commerciaux. Il faut arrêter d'étudier les symptômes car le mal est d'ordre sociologique. Il faudra des recherches en sociologie et autres branches pour aider les techniciens de l'agriculture à tous les niveaux d'intervention. C'est pour le bien de la région car tous les produits du terroir souffrent du même problème.


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