Des transporteurs privés et chauffeurs de taxi ont augmenté illégalement les tarifs de transport. La hausse des tarifs du transport en commun est illégale. Les transporteurs privés et les taxieurs seront sanctionnés. C'est ce qu'a affirmé le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjema Talai, qui répondait à une question du sénateur Hosni Saïdi, jeudi, lors d'une séance consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier au Conseil de la nation. «Des mesures coercitives fermes seront prises à l'encontre des transporteurs privés et chauffeurs de taxi qui ont augmenté illégalement les tarifs de transport», a-t-il déclaré en qualifiant cette augmentation d'«illégale». Le premier responsable du secteur a rejeté le motif de la hausse des prix du carburant énoncé dans la loi de finances 2016 avancé par les transporteurs privés. «Le coût du carburant pour les tarifs de transport ne dépasse pas 7%», a-t-il fait remarquer. Le ministre a rappelé, dans ce sens, que les nouveaux tarifs du transport privé avaient fait l'objet d'assises et de débat avec les différents intervenants du secteur (gouvernement-transporteur-syndicats) qui ont, selon lui, été sanctionnés par un accord sur une augmentation qui tient compte du pouvoir d'achat du citoyen et des droits des transporteurs privés, tout en précisant que la hausse ne dépassait pas 10% par rapport à l'ancien tarif. Se voulant intransigeant, l'hôte des sénateurs a soutenu que toute augmentation de plus de 10% exposait ses auteurs à l'application de la loi soit par la mise en fourrière des véhicules ou le retrait définitif du permis d'exploitation en cas de récidive. Il faut reconnaître que certains taxieurs fixent les tarifs à leur guise. Devant l'absence de contrôle, ces derniers imposent leur diktat aux citoyens. Certains ont même anticipé les choses en procédant d'ores et déjà à des augmentations, et ce, en prévision de la hausse des prix du carburant prévue dans la loi de finances 2017. Pour mettre fin à ces pratiques illégales, le ministre des Travaux publics et des Transports a estimé important d'intensifier le contrôle. Il a appelé les citoyens à contribuer aux opérations visant à réguler et organiser le secteur et ce, en informant les autorités concernées en cas de dépassement. Boudjema Talai a précisé que les tarifs du transport public urbain et suburbain restaient inchangés, indiquant que l'utilisation des moyens de transport public était en nette croissance au regard des statistiques qui révèlent que 20 millions de passagers utilisent le métro, 13 millions le tramway et 7 millions avaient recours aux bus de l'Etusa. Par ailleurs, le sénateur Belkacem Kara a interpellé le ministre sur les multiples problèmes que rencontrent les usagers de la Route nationale N1 Cheffa (Blida)- Berrouaghia (Médéa) qui sont dus principalement aux conditions climatiques sévères et à l'accumulation des neiges durant l'hiver. Il s'est interrogé ainsi sur le non-recours des responsables du secteur à la technique des câbles chauffants utilisés, selon lui, dans de nombreux pays ayant des conditions climatiques similaires pour déneiger les routes. Le ministre a affirmé que cette technique était extrêmement coûteuse et c'est pourquoi l'Etat a opté pour d'autres solutions efficaces et à moindre coût comme l'utilisation du sel et la mobilisation de camions de déneigement. Contrairement aux pays qui connaissent des fortes chutes de neige qui s'étalent sur plusieurs mois, le ministre a soutenu que la période de chute de neige dans la région ne durait pas longtemps.