Les gares routières accueillent une flotte de transports collectifs composée de 3565 véhicules exploités en urbain par 3418 opérateurs privés avec 153.580 places offertes. Et pourtant, les usagers ne cessent d'être malmenés et pas seulement en ville car même en mode rural, les 106 opérateurs qui sont actifs avec 114 véhicules pour 3844 places offertes ne présentent pas un service satisfaisant. C'est le cas aussi pour l'intercommunal où il y a 212 opérateurs pour exploiter 247 véhicules et 9615 places offertes. En interwilayas, les 1050 opérateurs desservent les lignes de transport grâce aux 1524 véhicules de 61.966 places offertes qui présentent aussi des lacunes. Certains de ces constats et d'autres encore ont été présentés hier à Alger lors des Journées nationales sur l'économie sociale organisées par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread). On a aussi appris que la wilaya dispose également de 270 bus de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger proposant une capacité de 27.000 places tandis que Transub (transport urbain et suburbain) a une centaine de bus. L'Etusa a aussi affrété d'autres bus. En plus de cette flotte, la population algéroise et les visiteurs de la capitale effectuent quotidiennement des déplacements en empruntant l'un des 19.000 taxis alors que 40 sociétés de taxis offrent d'autres véhicules avec une moyenne de 15 unités pour chaque entreprise. Les modes de transport par bus et taxis sont sollicités par les usagers tout comme le train qui doit bientôt relier la ville à l'aéroport d'Alger. Il y a aussi d'autres moyens de transport comme le tramway et le métro ainsi que les lignes maritimes qui ont amélioré les conditions d'accueil des voyageurs dans les deux stations à la Pêcherie et El Djamila en attendant celles de Tamentafoust et des Sablettes. Néanmoins, les transports publics dans la wilaya d'Alger offrent une qualité de service en deçà des exigences des usagers. L'Autorité organisatrice des transports urbains d'Alger (Aotu-A) compte y mettre de l'ordre et l'un des premiers pas vers la restructuration du transport dans la wilaya d'Alger a été l'entrée en vigueur depuis février dernier d'un abonnement mensuel unique pour plusieurs modes de transport public urbain. Ainsi, les usagers des bus de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa), du métro, du tramway et du téléphérique peuvent emprunter ces modes de transport avec un seul abonnement. Quant aux 3400 opérateurs de transport public à Alger, ils subissent un contrôle pour s'assurer de la conformité avec les dispositions du cahier des charges en matière de respect d'itinéraires et d'horaires. A rappeler qu'un pacte d'actionnaires a été signé en juin dernier à Alger pour la création d'une société algéro-espagnole, chargée de la mise en place d'un système de régulation de la circulation routière et de l'éclairage public à Alger. Le pacte d'actionnaires de cette société, baptisée «Mobilité, éclairage d'Alger», a été signé par deux Etablissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) de la wilaya d'Alger et deux entreprises espagnoles activant dans les systèmes de régulation de la circulation, selon la règle des 51/49% régissant les investissements mixtes.