Le nombre de pays participants au Forum africain d'investissement et d'affaires prévu du 3 au 5 décembre à Alger, leur diversité et leur apport à l'économie continentale sont éloquents. Pas moins de 1000 participants représentant plus de 40 pays africains dont près de 800 hommes d'affaires sont attendus aujourd'hui au Centre international des conférences d'Alger. De hauts responsables d'institutions financières internationales, comme la Banque mondiale, la BAD (Banque africaine de développement), la Badea (Banque arabe pour le développement de l'Afrique), la BID (Banque islamique de développement) et de plusieurs institutions africaines sont également attendus, a-t-il ajouté en faisant savoir qu'une centaine de journalistes étrangers sont accrédités pour couvrir l'évènement. En collaboration avec le Forum des chefs d'entreprise (FCE), le gouvernement algérien, à travers sa contribution à la mise en oeuvre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, organisera le Forum africain d'investissements et d'affaires du 3 au 5 décembre au Centre international des conférences d'Alger. «L'événement vise à stimuler le commerce et les partenariats intra-africains offrant ainsi une plate-forme aux partenaires commerciaux pour échanger et examiner les opportunités économiques présentes sur le continent», a souligné dans un communiqué La Fondation africaine de renforcement des capacités (Acbf). L'objectif de cet événement est de «rassembler les gouvernements africains, les organisations régionales et internationales, les communautés des affaires et les experts pour examiner la question centrale du développement des capacités économiques africaines et contribuer à la mise en oeuvre des décisions et du plan d'action à mettre en oeuvre par l'Union africaine», a ajouté le même document. L'Agenda africain 2063 prévoit en particulier un programme visant à doubler le commerce intra-africain d'ici à 2022. L'événement de trois jours comprendra des séances plénières thématiques, des ateliers et des séances d'échange d'expériences sur des sujets-clés tels que l'infrastructure, l'énergie, la sécurité alimentaire et l'entrepreneuriat. En effet, l'objectif de ce forum est de remédier au déphasage entre l'action politique soutenue de l'Algérie en matière de règlement des conflits (en Afrique) et les faibles relations commerciales et économiques avec les pays du continent. Les échanges inter-africains n'excèdent pas aujourd'hui le taux de 10% des échanges commerciaux globaux du continent contre plus de 80% pour les échanges inter-européens et 60% en Asie, a-t-il observé. Outre l'intensification des échanges commerciaux avec les pays africains, l'Algérie veut développer un partenariat industriel avec ces pays dont beaucoup ont réalisé d'énormes progrès dans le domaine des nouvelles technologies, de l'énergie et d'industrie minière notamment, selon lui. A l'évidence, cette rencontre est une grande opportunité pour l'Algérie pour renouer avec le continent africain auquel elle a tourné le dos pendant longtemps. Les échanges de l'Algérie avec les autres pays africains ne représentent que 1,5% de l'ensemble de son commerce extérieur. Un taux trop faible qu'il va falloir désormais corriger. Ainsi, la rencontre devra être l'occasion de revoir l'organisation institutionnelle de l'appareil diplomatique dans une perspective de jouer un plus grand rôle dans le domaine des échanges économiques.