«L'opposition ferait mieux de s'intéresser plutôt à comment convaincre les électeurs afin d'aller voter le jour du scrutin», souligne le leader du MPA. Réélu à l'unanimité à la tête du Mouvement populaire algérien (MPA) lors de la clôture hier des travaux du premier congrès de son parti tenu au village des Artistes, à Zéralda-Alger, Amara Benyounès se fixe d'ores et déjà un cap s'agissant des prochaines législatives. La troisième place pour lui, est le minimum que le MPA puisse espérer avoir à ce rendez-vous électoral. «Le MPA de par les moyens dont il dispose et l'ancrage populaire qu'il a à travers les wilayas du pays mérite amplement la première ou la deuxième place», indique-t-il, précisant que le MPA est actuellement la troisième force politique du pays.. Amara Benyounès qui a laissé entendre son regret pour la défunte alliance présidentielle étant donné qu'ils défendent tous les trois (partis) le programme du président de la République, fera remarquer tout de même que son programme diffère de ceux du FLN et du RND. C'est pour cela que «beaucoup d'Algériens voient en le MPA la future alternative pour le pays», s'est-il félicité. Pour ce qui est des garanties fournies jusque-là quant à la transparence et la crédibilité des prochaines élections, le désormais président du MPA et non pas le secrétaire général comme c'est le cas jusqu'ici, se dit entièrement confiant en les capacités de l'Etat d'assurer cette transparence. «Contrairement aux autres qui crient à la fraude et acceptent d'y participer, nous au MPA, si nous savions que les élections seraient truquées nous n'accepterions jamais d'y prendre part.» Les partis de l'opposition qui dénoncent la fraude dès maintenant ont, d'après Benyounès, peur pour les quotas de sièges auxquels ils ont eu toujours droit par le passé. «Qu'ils sachent que l'ère des quotas est révolue»,dira-t-il sur un ton sec et moqueur. L'opposition, souligne Benyounès, «ferait mieux de s'intéresser plutôt à comment convaincre les électeurs d'aller voter le jour du scrutin». Le phénomène de l'abstention qui est un phénomène mondial ces dernières années, est la seule chose qui fait peur au MPA. Les militants du MPA qui vont rentrer dans la bataille de la campagne électorale s'interdiront, promet le président du MPA,les insultes et les injures contre les autres candidats des formations politiques. Continuant sur sa lancée et sans citer de noms, le leader du MPA qualifie tous les opposants aux reformes économiques que le gouvernement est en train d'engager, d'ennemis du pays. A ces derniers, il s'adressera ainsi: «Les réformes qui sont en train de se faire par le gouvernement sont les seules solutions qui se présentent à présent.». Et d'ajouter que «le président Bouteflika est en train de veiller sur le moindre grain par rapport à la situation». «C'est la raison pour laquelle nous soutenons Bouteflika sur tous les plans:économique, politique et social.» Le président Bouteflika pour Amara Benyounès, est le garant de la stabilité du pays. Le vote du MPA pour la loi de finances de 2017 est dicté par cette conjoncture que traverse le pays, fera savoir le conférencier aux journalistes venant couvrir la conférence de presse qu'il a animée juste après sa réélection. Le Forum des hommes d'affaires africains organisé hier à Alger sur initiative du FCE est salutaire à plusieurs titres. «Je soutiens cette démarche, car elle est capable de rapporter beaucoup pour l'économie nationale. Outre le fait qu'elle est une occasion de débattre des opportunités d'investissement dans le continent noir. Elle permettra aussi aux opérateurs économiques algériens de faire connaissance avec leurs homologues africains. Cela va les aider à exporter facilement leurs produits dans les pays respectifs de ces opérateurs africains.» Le marché africain historiquement pour l'Algérie a toujours été un marché naturel, a soutenu Amara Benyounès, ajoutant que le marché européen est difficile, voire impossible d'y écouler les produits algériens, compte tenu de la concurrence féroce qui y règne.