Amara Benyounès, président du parti du Mouvement populaire algérien (MPA), s'est exprimé hier sur l'élection présidentielle du 17 avril et la présence de plus de 350 observateurs étrangers afin de s'assurer de la transparence de ce scrutin. Reçu à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Radio nationale Chaîne III, Amara Benyounès a tout d'abord affirmé que des dispositifs sont mis en place, afin d'assurer le bon déroulement de ce scrutin, «du moment que tout le monde est conscient que c'est une élection importante», a-t-il assuré, ajoutant «surtout que nous appartenons à un système semi-présidentiel». Donc, selon le président du MPA, il s'agit d'une élection «fondamentale et capitale». Benyounès a soutenu dans ce contexte que «c'est le peuple qui va élire son Président. Celui dont il a confiance et qui aura pour mission de gérer le pays les cinq prochaines années». Concernant les appels contre la candidature de Bouteflika et les partis politiques et personnalités appelant au boycott de ce scrutin, il a estimé que «c'est normal dans une démocratie qu'il y ait un débat, des controverses et des contradictions», mais à une seule condition, que tout cela se fasse «dans le cadre de la loi», a-t-il précisé, ajoutant à ce propos que la présidentielle est «un processus démocratique dans lequel l'Algérie s'est engagée». Selon lui, «chaque élection est une étape que nous franchissons en matière de démocratie» soulignant que «nous ne sommes pas dans une démocratie achevée et parfaite, mais ce qui est remarquable, c'est que nous faisons des efforts importants dans le cadre de la démocratisation du pays». A propos de ceux qui doutent de la crédibilité de la présidentielle, M. Benyounès a estimé que «c'est désormais des coutumes de chaque scrutin. On a pris l'habitude depuis l'ouverture démocratique en 1990, d'entendre ce genre de propos. A chaque échéance électorale, il y a des partis qui ne cessent d'appeler au boycott, sous motif que c'est une élection jouée d'avance, alors que ce sont les mêmes partis qui ont participé aux élections législatives de 2012». Il a affirmé que «ces mêmes partis participeront aux législatives de 2017». S'agissant de l'après-17 avril, il a affirmé que «ceux qui vont participer à l'élection, c'est eux qui peuvent se plaindre de la fraude» estimant qu'il n'y a «aucune élection parfaite dans aucun pays», mais ce qui est sûr, selon le président du MPA, est que «nous devons tous contribuer à l'édification et l'approfondissement du processus démocratique en Algérie». Sur la question de la fraude, il a tenu à souligner que le MPA dénoncera tout acte de fraude, ajoutant que «les dispositions mises en place par la loi électorale assurent la neutralité et la transparence ; néanmoins, la plupart des partis trouvent que cela reste insuffisant». Le SG du MPA a expliqué que depuis 20 ans, et à chaque élection, des problèmes sont soulevés et l'Etat a essayé d'apporter des solutions et des résolutions sur le plan réglementaire et aussi législatif. Il a aussi déclaré que les candidats participant à l'élection ont toutes les garanties réglementaires pour pouvoir contrôler le déroulement du scrutin. Du fait que l'administration est tenue de remettre les procès-verbaux à la fin du vote. Cela dit, «il est impossible qu'il y ait fraude du moment que les dispositions juridiques sont mises en place», selon lui. Concernant les appels contre la candidature de Bouteflika, le président du MPA a tenu à dénoncer cette «haine de la part de cette opposition qui est prête à tout pour essayer de discréditer cette élection». Il a estimé, dans ce sens, que «ces opposants affirmant parler au nom du peuple doivent laisser le peuple décider librement de son sort». Il a également appelé les opposants à l'élection de Bouteflika d'aller faire leur choix le 17 avril en mettant leur bulletin dans l'urne. «C'est de cette manière qu'on impose le changement et la démocratie», estime-t-il.