img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P161206-19.jpg" alt=""La vie de Ben Bella est une source d'inspiration"" / Le ministre s'exprimait lors du Colloque international intitulé «La personnalité d'Ahmed Ben Bella, une dimension nationale et internationale». «La vie d'Ahmed Ben Bella est indissociable de l'histoire de l'Algérie et de l'Afrique. Elle a transcendé les frontières de l'Algérie», a affirmé le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel. «Sa vie est devenue une source d'inspiration pour les révolutionnaires du monde entier», a ajouté Abdelkader Messahel Le ministre, qui s'exprimait lors du Colloque international intitulé «La personnalité d'Ahmed Ben Bella, une dimension nationale et internationale», a affirmé que Ben Bella «mérite les honneurs en raison de sa lutte et des sacrifices qu'il a consentis pour la libération de son pays et de pays africains». Pour Ben Bella, l'indépendance de l'Algérie «n'était qu'une étape dans la libération de l'Afrique tout entière», a indiqué Messahel, citant un discours du défunt qui, lors de la création de l'Union africaine, avait déclaré: «Il est de mon devoir de dire, au nom du peuple algérien et des 1,5 million de martyrs, que la Charte de l'Union africaine ne sera pas écoutée si elle ne donne pas un soutien total aux peuples qui luttent pour leur liberté.» Rappelant que «Ben Bella était l'un des pères fondateurs de l'Organisation de l'Union africaine» le ministre a souligné qu'il s'était fixé comme «priorité la libération de toute l'Afrique». Il citera nombre de leaders africains qui ont visité l'Algérie, dont Nelson Mandela, qui a écrit dans ses mémoires que l'Algérie était «une source d'inspiration pour l'Afrique du Sud (...). C'est Ben Bella qui m'a invité en Algérie. C'est l'Algérie qui a fait de moi un homme». Messahel a aussi cité Amical Cabral et sa célèbre déclaration: «Les chrétiens vont au Vatican, les musulmans à La Mecque et les révolutionnaires à Alger.» Il a par ailleurs rappelé l'initiative du président Abdelaziz Bouteflika portant création du Comité des sages africains et qui opta pour Ben Bella à la présidence de cet organe. «Ben Bella était très attaché à l'Afrique et avait un sens prononcé du devoir vis-à-vis de ce continent», a conclu Messahel. Ce colloque, consacré à la vie et à l'oeuvre du premier président algérien après l'indépendance est organisé à l'occasion du centenaire de sa naissance (1916-2016).Ouvert par le ministre des Moudjahidine, il se déroule en présence d'universitaires nationaux et étrangers et de moudjahidine. Ben Bella devient le premier président de la République algérienne démocratique et populaire (Radp) le 15 septembre 1963. Il est destitué par un coup d'Etat militaire mené le 19 juin 1965 par son minitre de la Défense, le colonel Houari Boumediene. Né le 25 décembre 1916 à Maghnia (Oranie), Ben Bella fait ses études secondaires à Tlemcen. Il joue la saison 1939-1940 à l'Olympique de Marseille (OM) comme milieu de terrain. Marqué par les massacres du 8 Mai 1945, il adhère au PPA-Mtld de Messali Hadj avant de devenir l'OS. Il participe à l'attaque de la poste d'Oran en 1949 et en mai 1950, il est arrêté à Alger et condamné, deux ans plus tard, à sept ans de prison. Il s'évade en 1952 et se réfugie au Caire auprès de Hocine Ait Ahmed et de Mohamed Khider. Etant un des neuf chefs historiques du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (Crua), il est arrêté une deuxième fois lorsque est détourné l'avion qui le conduisait du Maroc à Tunis en compagnie de Mohamed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Mostefa Lacheraf. Libéré en 1962 après son emprisonnement au Fort Liédot sur l'île d'Aix (France), il participe au congrès de Tripoli où un différend l'oppose au Gpra. Après l'adoption d'une Constitution, il se fait élire en septembre 1963 président de la République. Il est renversé par le coup d'Etat de feu Houari Boumediene le 19 juin 1965. Emprisonné jusqu'en juillet 1979, il est assigné à résidence jusqu'en octobre 1980. Exilé en Suisse en 1981, il revient en Algérie le 27 septembre 1990 où il assiste à la prestation de serment du président Abdelaziz Bouteflika en 1999. Ben Bella était membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine.