«Les trois membres responsables du putsch contre ma personne sont Chérifi Mohand Amokrane, Ali Laskri et Aziz Balloul.» Ce membre de l'instance présidentielle a indiqué hier à travers son communiqué qu'il est victime d'un complot ourdi par ses pairs dans l'instance présidentielle. «Je suis membre de l'instance présidentielle du FFS, élue au Ve congrès du parti en mai 2013 sur une liste unique et fermée.» «Dans l'exercice de la présidence collégiale, ils sont collectivement et individuellement inamovibles et ne sont responsables que devant le VIe congrès du FFS à venir. Leur appartenance à l'instance leur confère l'immunité en matière politique», a-t-il poursuivi. «Les trois membres de l'IP responsables du putsch contre ma personne sont Chérifi Mohand Amokrane, Ali Laskri et Aziz Balloul. Seule Ichalamen Saïda a refusé de tremper dans ce complot qui se préparait contre moi depuis plusieurs mois.» Par contre, ajoute-t-il «ils ont reçu le soutien clanique et intéressé du coordinateur du comité d'éthique, Karim Balloul, cousin de Aziz Balloul ainsi que d'une conseillère de l'instance présidentielle. Cette dernière, Salima Ghezali, journaliste rémunérée à Libre Algérie, journal du parti, a joué un rôle très actif dans le clan responsable du putsch». «A ma connaissance, elle n'a jamais été militante du parti», a-t-il ajouté. «Pour exécuter cette machination, les putschistes ont actionné la commission de médiation et de règlement des conflits qui a siégé en commission de discipline», a-t-il fait savoir. La crise ouverte par le putsch «sera destructrice et durable si les instances du parti ne réagissent pas», a-t-il mis en garde. «J'affirme que la décision prise à mon encontre (...) est nulle et sans portée politique ou juridique aucune.» Ce que ces putschistes recherchent, «c'est un pouvoir sans partage sur l'appareil du parti. Ils se sont constitués en police politique au sein de l'appareil et stérilisent toutes les énergies et les initiatives». «Des militants ont déjà eu à subir leurs foudres pour avoir eu le courage de dénoncer le putsch. Des fédéraux sont instruits pour suspendre les opposants au putsch. Certains d'entre eux, complices zélés ou soumis, n'ont pas attendu les instructions. La doctrine des putschistes en cette matière c'est «le grand silence dans le grand secret», peut-on lire également. «Ce que recherchent ces putschistes, c'est de contrôler les échéances électorales à venir, nationales et locales (...) assurer leur hégémonie sur le prochain congrès du FFS et monnayer leur soutien à l'occasion de la succession du chef de l'Etat en 2019», a-t-il indiqué. «Ils recherchent un reprofilage du parti en vue d'un rapprochement probable avec certains segments du pouvoir.» «Malgré leurs dénégations, les missions de MM.Tamadartaza et Chabati sont symptomatiques et révélatrices. Personne n'a la naïveté de croire que ces cadres ont pu agir sans avoir recueilli l'accord de certains parmi les putschistes. Sinon comment comprendre qu'un sénateur du FFS puisse se rendre impunément au siège de l'Otan dans une mission officielle du Parlement, vu la position critique et constante du FFS à l'égard de l'Otan», a-t-il conclu.